Georges Heckli (né à Nanterre (Seine, Hauts-de-Seine) le 8 mars 1928), fils d’un chauffeur de poids-lourds et d’une souffleuse de verre, sympathisants communistes, suit sa scolarité jusqu’à l’obtention du Brevet élémentaire.

Il adhère au Parti communiste en 1945, à Courbevoie. Il se syndique à la CGT dès son entrée dans la vie professionnelle, en novembre 1945.

Cycliste amateur, il participe à cette époque à de nombreuses course, y compris à l’étranger, en Belgique et au Luxembourg.

Employé de bureau au Ministère des anciens combattants et victimes de guerre à Paris, il y est secrétaire de cellule en 1951-1952. A la CGT, il est membre du bureau de l’administration centrale du ministère.

A la fin des années 1950, il est élu secrétaire de la section communiste du XIIe arrondissement. Il est élu au Comité fédéral de Paris en mai 1959.

Heckli est recruté comme permanent à la fédération. En mai 1961, il intègre le bureau fédéral comme responsable aux cadres. La conférence de 1962 entérine son élection comme secrétaire fédéral, toujours en charge des cadres, aux côtés de Paul Laurent, premier secrétaire, et d’Henri Fiszbin, secrétaire à l’organisation. Il suit en 1963, l’école centrale de quatre mois du PCF.

Fin 1967, il quitte ses fonctions à la fédération de Paris pour devenir responsable des ventes à l’Humanité.

Candidat du PCF aux élections législatives de 1967 (45,4%) et 1968 dans le XIIe arrondissement, Heckli est les deux fois battu au second tour par l’UNR Pierre-Louis Bourgoin.

En 1972, Heckli réintègre la direction de la fédération de Paris, lorsqu’Henri Fiszbin en devient premier secrétaire.

En tant que responsable des cadres et de l’administration, Heckli participe directement aux réflexions et aux initiatives de la fédération de Paris au cours des années 1970. Face à un corps militant de plus en plus dominé par les adhérents de l’après-68, issus de catégories sociales moyennes ou supérieures et acquis à l’Union de la Gauche, les dirigeants parisiens exploitent toutes les perspectives d’ouvertures initiées par la direction du PCF. Selon Henri Fiszbin, Heckli contribue notamment au rajeunissement et à la féminisation des directions locales et fédérales.

Lorsque Paris hebdo (hebdomadaire de la fédération) se fait l’écho du trouble des communistes parisiens après les élections de 1978, la direction du parti provoque la disparition du journal, officiellement pour des raisons financières. La mise en accusation débute lors du Comité central de décembre 1978. Le 11 janvier 1979, la direction fédérale est convoquée devant le bureau politique, et affronte une critique en règle de ses « déviations opportunistes » et de « son abandon du contenu de classe ». Les échanges entre Georges Marchais et Georges Heckli sont particulièrement violents. A l’issue de cette rencontre, Henri Fiszbin est démis de ses fonctions, officiellement pour raisons de santé. Selon ce dernier, Georges Heckli, très affecté, voulut démissionner sur le champ, avant d’accepter de conserver ses fonctions jusqu’à la conférence fédérale du printemps. A l’issue de celle-ci, il quitte le bureau fédéral mais reste au Comité fédéral.

Georges Heckli accompagne Henri Fiszbin dans la création de la revue Rencontres communistes hebdo (RCH), en 1981.

En juin 1981, Fiszbin et dix autres responsables parisiens dont Heckli sont exclus du Comité fédéral de Paris. En octobre 1981, dénonçant un «travail fractionnel», la direction considère que ces militants «se sont placés d’eux-mêmes en dehors du parti», et sont donc exclus.

En novembre 1985, il signe l’appel aux « Français de sensibilité communiste » en faveur de l’unité derrière le Parti socialiste.

En 1991, Heckli intervient dans la polémique sur le passé de Georges Marchais. Affirmant sa volonté « de ne pas emporter dans la tombe un secret ignoble », Heckli déclare au réalisateur Mosco Boucault (Mémoires d’Ex), que alors qu’il était adjoint administratif aux archives du Ministère des anciens combattants, Gaston Auguet (député communiste de Paris, membre de la commission de contrôle politique) lui aurait demandé de retrouver le dossier de Georges Marchais puis de détruire les documents prouvant son engagement volontaire pour travailler en Allemagne. Il confirme ses déclarations en 2001, au journaliste Thomas Hofnung, auteur de Georges Marchais. L'inconnu du parti communiste français (2001).

Marié à Colette Avignon, le 5 juin 1948 à Boulogne-Billancourt, dactylo et militante communiste, Heckli est père de deux enfants.

 

Sources

Georges Heckli – Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Paul Boulland

Responsabilités au PCF

Membre du secrétariat de la fédération PCF de Paris : 1962-1967 et 1972-1979