Colette Goeuriot (née à Lyon (Rhône) le 8 août 1939) fille d’un inspecteur de la sûreté nationale, devient institutrice en 1960 à Moutiers (Meurthe-et-Moselle).

Elle est membre du Syndicat national des instituteurs (SNI) à partir de 1961.

Elle adhère au Parti communiste en 1967 à Moutiers. Membre du secrétariat de la section de Jœuf, responsable de l’organisation, elle devient membre du Comité fédéral de la Meurthe-et-Moselle-Nord, en 1970. Elle entre au bureau fédéral en 1972. Elle y reste après la réunification des deux fédérations de Meurthe-et-Moselle, en 1984.

Gœuriot devient maire de Jœuf en 1977, sa liste devançant la liste du maire de droite sortant, un représentant de la famille De Wendel, dont le château, habité par Madame De Wendel mère, domine la ville. Elle conserve son siège de maire en 1983, en 1989, en 1995 et démissionne en 1997, en faveur de son premier adjoint André Corzani.

Le député communiste sortant ne se représentant pas, Gœuriot se présente et est élue, en 1978. Réélue en juin 1981 et en mars 1986, elle est battue par un candidat socialiste en 1988.

A l’Assemblée, elle est la porte-parole du groupe communiste en 1981, lors du vote sur l’abolition de la peine de mort. Elle multiplie les interventions sur le destin de la sidérurgie et des activités minières en Lorraine.

Gœuriot est élue conseillère régionale en 1992.

En 1987, elle refuse d’être réélue au Bureau fédéral en raison des désaccords sur le fonctionnement interne du PCF, sur la politique d’alliance avec le Parti socialiste, sur « le bilan globalement positif » des pays de l’Est et sur l’analyse de la crise. Au 25e Congrès en 1985, elle affiche avec sa fédération ses désaccords, comme le font les fédérations du Doubs, du Finistère, de la Sarthe, de la Haute-Vienne, de la Corse du Sud.

Gœuriot est élue au conseil général en 1976, dans le canton de Briey. Elle ne se représente pas en raison du cumul des mandats.

Aux élections régionales de 1998, elle se présente sur une liste « Alternative de gauche et écologiste » et n’est pas élue. Aux élections européennes de 1999, elle figure sur la liste des Verts en 80e position sur 87 candidats.

A partir de 1988, Gœuriot prend ses distances par rapport aux analyses de la direction du PCF. Elle participe aux travaux d’Alternative démocratie socialisme (ADS) puis de la Convention pour une alternative progressiste (CAP). Comme « militante associative », elle signe l’appel pour le Forum de la gauche citoyenne, en 2001.

Son activité se concentre alors, sur le devenir des communes de Lorraine après l’arrêt des activités minières et sidérurgiques. En 1996, elle préside le Collectif des communes concernées par les affaissements des mines du bassin sidérurgique et ferrifère, devenu Collectif des bassins miniers (fer, charbon, sel) de Lorraine, qui rassemble une centaine de communes lorraines (350 000 habitants), une vingtaine d’associations, avec le soutien du conseil général de Meurthe-et-Moselle et le conseil régional de Lorraine. Cette association agit notamment pour des dispositions législatives nouvelles en faveur d’une indemnisation complète des victimes de l’exploitation minière (particuliers, structures communales et intercommunales). Elle milite aussi pour un développement durable de ces bassins miniers et collabore avec des communes minières du Nord-Pas-de-Calais.

En 1998, Goeuriot est faite chevalier de la Légion d’honneur, sur proposition de Dominique Voynet, alors ministre de l’Aménagement du territoire. Cette distinction lui est remise à Jœuf par Marcel Rigout, ancien Ministre de la formation professionnelle.

Elle se marie en mai 1963 à Valleroy (Meurthe-et-Moselle) avec Jean Gœuriot, mineur de fer, fils d’un mineur. Le couple a deux enfants. Elle divorce en 1980.

 

Sources

Colette Goeuriot – Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Jacques Girault

Responsabilités au PCF

Membre du Bureau fédéral : 1972 - 1987

Mandats électifs

Députée de la Meurthe-et-Moselle : 1978-1988 

Maire de Jœuf : 1977-1997

Conseillère générale de Meurthe-et-Moselle : 1976-1982

Conseillère régionale de Lorraine

Honneurs

Chevalier de la Légion d’honneur