Les Ex-PCF

Le plus grand parti de France

Descendu très jeune à la mine, Gaston Douchement (né à Lourches (Nord)le 18 juillet 1896, mort à Noyelle-sur-Selle (Nord) le 14 février 1961) est mobilisé en 1914, à l’âge de dix-huit ans, envoyé sur le front.

Rendu à la vie civile en 1919, il adhère à la SFIO et se place d’emblée à l’aile gauche du Parti. Il se rallie au Parti communiste dès la scission et fonde la section locale de Douchy-les-Mines (Nord) dont il assure le secrétariat. Il devient bientôt l’un des leaders du PC à Denain et collabore régulièrement au Prolétaire, puis à l’Enchaîné. Secrétaire de l’Union locale CGTU de la ville minière, il assiste à ce titre à la quasi-totalité des congrès des syndicats du bassin d’Anzin ainsi qu’aux congrès régionaux. Après une première tentative sans succès en 1926, Gaston Douchement est élu délégué mineur de la fosse Boca des mines de Douchy en 1930 et conserve ce mandat jusqu’à la guerre.

Conseiller municipal de Douchy-les-Mines depuis 1929, il devient premier adjoint au maire, en 1930.

Il entretient des relations de « bon voisinage politique » avec la SFIO, fait rare parmi les cadres communistes du Nord. Très populaire parmi les mineurs, il est élu conseiller général du canton de Denain en 1934, et réélu en 1937. Secrétaire adjoint du syndicat réunifié des mineurs de Denain, depuis 1936

Douchement rompt brutalement avec le Parti communiste en septembre 1939, en s’opposant catégoriquement au Pacte germano-soviétique. Avec les principaux dirigeants communistes de Denain (J.-B. Dupilet, R. Doille et autres), il rédige une déclaration, parue dans Le Réveil du Nord du 17 octobre 1939 pour annoncer officiellement qu’il cessait « toute collaboration avec le Parti communiste, tant que celui-ci n’aurait pas désavoué la politique stalinienne ». Le texte précisait, « afin de couper court à toute fausse interprétation » que, « depuis la date du 29 août 1939, ils se sont considérés comme ne relevant plus d’aucune organisation qui ne se désolidarisait pas des signataires du pacte de non-agression germano-soviétique, … les soviétiques ont aggravé leurs actes en occupant et en s’attribuant une partie de la Pologne martyre. Et proclament que devant les événements qui se déroulent un seul devoir existe pour eux : rempli leurs devoirs de Français en contribuant de toutes leurs forces à l’Union du Peuple français, seule susceptible d’arrêter les atrocités hitlériennes et les agissements de l’Union soviétique ».

Malgré cette déclaration, Douchement est destitué de ses mandats électifs sur décision préfectorale.

Résistant pendant l’Occupation allemande, il adhère au Parti socialiste SFIO à la Libération.

Sources

Gaston Douchement – Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Yves Le Maner