Les Ex-PCF

Le plus grand parti de France

 Fils d’une famille protestante aisée, Francis Ponge (né à Montpellier (Hérault) le 27 mars 1899, mort à Le Bar-sur-Loup (Alpes-maritimes) le 6 août 1988) entre à dix-sept ans en hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand.  Il mène en parallèle des études de droit et de philosophie. Il échoue au concours d'entrée de l'École normale supérieure, en 1919.

Poète

Départ en 1947

A la fin de la première guerre mondiale, il adhère au Parti socialiste (SFIO).

Il rencontre par la suite Jean Paulhan, animateur de la "Nouvelle Revue française", à qui il dédie ses "Douze petits écrits", publiés en 1926. Dans son travail, il essaie de dépasser la distinction entre vers et prose.

Ponge  est proche du mouvement surréaliste et se décrit comme faisant partie de la génération surréaliste. Mais s’il partage certains principes du mouvement (mysticisme, irrationnel et appel à l’inconscient), il reste en retrait ; contrairement à la recherche surréaliste, il dit se défier de toute "spontanéité" que l'écriture automatique des surréalistes entend précisément libérer. En 1930, il signe le second manifeste surréaliste, «Le Surréalisme au service de la Révolution».

En 1931, Ponge est embauché chez Hachette et devient délégué syndical. Durant cette période, il travaille «vingt minutes» chaque soir, à ces petits textes qui constitueront le «Parti pris des choses».

Il prononce un grand discours au Moulin de la Galette devant mille personnes à l’occasion d’un meeting syndical. Après sa participation aux importants mouvements de grève chez Hachette, il est licencié, en 1937.

Il participe au Front populaire et adhère au Parti communiste, en 1937.

En 1941, il s'engage activement dans la résistance. Il est un agent de liaison très actif et au cours de cette période, il rencontre des écrivains résistants, Albert Camus, Paul Eluart. Il publie jusqu’en 1944, dans les revues de la Résistance et dans des recueils clandestins.

En 1942, il entre au Progrès de Lyon, grâce à Pascal Pia, et il y publie des «Billets hors‐sac».

Après la Libération, entre 1944 et 1946, il est le directeur artistique et littéraire de l'hebdomadaire Action, proche des communistes, dirigé par Maurice Kriegel Valrimont (journal dans lequel on retrouve les signatures de Claude Roy, Vercors, Roger Vailland…).

En 1945, Ponge collabore au premier numéro des Temps modernes, avec «Notes premières de l’Homme».

En 1945, il refuse de faire partie du Comité national des écrivains, désapprouvant l’épuration des gens de lettres, auteurs, compositeurs

Son ouvrage majeur, "Le Parti pris des choses", est publié chez Gallimard en 1942. Un article élogieux de Jean-Paul Sartre paru en 1944 apporte à Francis Ponge un début de notoriété.

Il quitte le Parti communiste en 1947, considérant que le parti interfère sur sa liberté individuelle, en tant qu’écrivain.

Après la période Action, il vend des livres pour des libraires et ses difficultés financières sont permanentes.

Les "Proêmes" sont publiés en 1948 et "La Rage de l'expression" en 1952. Il reçoit le prix international de la Poésie en 1959.

Il est nommé professeur à l’Alliance française en 1952 (qu’il quitte en 1965).

À partir de 1961, il contribue à la revue littéraire "Tel quel", dirigée par de jeunes écrivains, dont Philippe Sollers. Cette collaboration lui permet de mieux faire connaître sa poésie. En 1967 et 1971 sont publiées deux oeuvres essentielles : "Le Savon" et "La Fabrique du pré".
Récompensé et célébré à la fin de sa vie, Francis Ponge reçoit le grand prix de poésie de l'Académie française en 1984.

En 1930, il se marie avec Odette Chabanel avec qui il a une fille, Armande.

Sources

Francis Ponge - Wikipédia

Honneurs

Officier de la Légion d'honneur : 1969

Commandeur de la Légion d'honneur : 1983

Grand prix de poésie de l'Académie française : 1984

Prix de poésie de la Mairie de Paris : 1985

Premier Grand Prix national de poésie : 1981

Prix international de poésie (Capri) : 1959

Prix de l'Ingram Merril Foundation (États-Unis) : 1972 ;

Membre honoraire de l'American Academy and Institute of Arts and Letters (New York) : 1980

Publications

Douze petits écrits, avec un portrait de Mania Mavro, NRF/Gallimard, 1926

Le Parti pris des choses, 1942.

Le Carnet du bois de pins, 1947.

Le Peintre à l'étude, Paris, Gallimard, 1948

Proêmes, 1948

Le Verre d'eau (avec Eugène de Kermadec), Éditions de la Galerie de Louise Leiris, Paris, 1949

La Rage de l’Expression, 1952

Le Savon, 1967.

La Fabrique du Pré, 1971.