Jean Louis Peninou (né le 7 septembre 1942) d’une famille de médecin, fait ses études secondaires à Bordeaux.

Son premier engagement politique est sa participation le 14 mai 1958, à la manifestation contre le coup de force survenu la veille à Alger.

Il adhère en 1959 au Parti socialiste autonome (PSA) puis au PSU. Il fait des études de sociologie et de sciences économiques, à la faculté de Lyon puis à Paris.

Il participe aux mouvements d’aide au FLN, et fait un séjour comme enseignant volontaire en Algérie à l’été 1962.

Secrétaire de la section Sorbonne du PSU en 1962, il en devient le secrétaire national du PSU-Etudiant (1962-1963).

Il quitte le PSU et en 1964, et adhère à l’Union des étudiants communistes (UEC). Il est élu au Comité national.

Après la dissolution par la direction du PCF du secteur Lettres de la Sorbonne, en janvier 1966, il ne reprend pas sa carte.

À la Sorbonne, il est participe à la Fédération des Groupes d’Etudes de Lettres (FGEL), une des principales associations de l’UNEF. Président du groupe des étudiants en sociologie en 1962-1963, et membre du bureau de la FGEL, il défend au Congrès de Dijon de l’UNEF (1963) une nouvelle orientation pour le syndicat de l’après guerre d’Algérie : la « voie universitaire » recentrée sur les conditions du travail universitaire qui doit permettre une homogénéisation mobilisatrice du monde étudiant. Il est entre 1963 et 1964, le président de la FGEL.

Sous sa direction, la FGEL tente une épreuve de force avec le gouvernement, en occupant la Sorbonne le 21 février 1964 afin d’en interdire l’accès au ministre de l’Éducation nationale. L’échec de l’opération isole la FGEL au sein de l’UNEF.

Peninou entre avec Marc Kravetz au Bureau national de l’UNEF, en juillet 1964 ; tous deux en démissionnent en janvier 1965, faute de pouvoir imposer leur stratégie au mouvement étudiant.

Il est le co-fondateur en mars 1968,  du Mouvement d’action universitaire (MAU), extérieur à l’UNEF.

En mai 1968, après avoir organisé l’occupation du centre universitaire Censier le 11 mai, il s’efforce de coordonner les Comités d’action et participe au quotidien Action. Il intervient dans l’organisation du retour clandestin d’Allemagne de Daniel Cohn-Bendit, interdit de séjour, le 28 mai.

Après mai 1968, ne partageant pas le verbalisme des groupes d’extrême gauche, Peninou fonde avec Daniel Anselme les Cahiers de Mai, qui se consacrent à l’analyse concrète des luttes ouvrières, jusqu’à la disparition de la revue en 1974.

Devenu journaliste à Libération, il coopère pendant vingt-cinq ans avec Serge July et occupe la fonction de directeur général de 1987 à février 1995.

En février 1995, suite à une proposition de Christian Blanc, Pdg d’Air France, il annonce qu’il quitte Libération pour occuper le poste de directeur de la communication de la compagnie aérienne. Finalement, il se retire : « Je suis journaliste et la communication d’entreprise n’a rien à voir avec mon métier. ».

Après son départ de Libération, il travaille pour divers journaux dont Le Monde diplomatique, et voyage pour des articles et reportages en Afrique et en Asie.

Son fils Mao Peninou, né le 20 mars 1968 à Paris, est adjoint à la Maire de Paris, en charge de la propreté.

 

Sources

Jean Louis Peninou – Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Alain Monchablon

Responsabilités au PCF

Membre du Comité national de l’UEC : 1964 – 1966