Fils d’un armurier et d’une ménagère, Rodolphe Barbedienne (né à Naintré (Vienne) le 20 février 1884, mort à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) le 23 mai 1955) est employé des chemins de fer.

Il fait la Première guerre.

Il est secrétaire de l’Union des syndicats des chemins de fer de l’État et de l’Orphelinat national des chemins de fer. Sans doute révoqué après les grèves de 1920, il devient restaurateur.

Se présentant comme «Commerçant syndiqué», il est élu conseiller municipal communiste de Clichy, le 10 mai 1925, sur la liste du PCF. Il est élu maire adjoint en charge de l’état civil et des services annexes ainsi que des colonies de vacances.

En octobre 1925, il signe avec d’autres communiste, la lettre au Comité exécutif l’Internationale communiste dite «Lettre des 250» qui critique la direction du PCF. Les signataires constatent : «nous sommes en pleine régression (...) après une année de « bolchevisation », et dénoncent « les mégalomanes du BP et du CC».

Il est réélu aux élections municipales de mai 1929, en deuxième position de la liste communiste ; il élu adjoint au maire. Et c’est lui qui, en février 1934, met en place les baptêmes civils.

Lors de ces élections municipales de 1929, la direction de la région parisienne du PCF  impose au maire sortant Charles Auffray, la présence de Paul Négrin, employé à la Banque ouvrière et paysanne, comme adjoint. Celui-ci, partisan résolu de l’ultra-gauche, demande l’épuration complète de la municipalité et se heurte vivement au premier adjoint, Maurice Naile. Auffray prend prétexte du renvoi de Négrin de la Banque ouvrière et paysanne pour l’expulser de la mairie, avec l’approbation de la majorité du conseil municipal. En réaction, le 1er octobre 1929, le PCF prononce l’exclusion de Auffray et des membres de la municipalité.

Barbedienne est ainsi exclu du Parti communiste, en même temps que le maire de Clichy et les autres membres communistes du conseil municipal.

Il adhère au Parti ouvrier et paysan (PUP) créé par Charles Auffray le 22 décembre 1929, parti qui devient le 21 décembre 1930, le Parti d’unité prolétarienne (PUP).

Candidat sur la liste du PUP lors des élections du 12 mai 1935, il garde son siège de conseiller municipal et sa fonction d’adjoint.

Barbedienne adhère au Parti socialiste SFIO avec d’autres membres du PUP, en juin 1937. Sur le plan communal, il travaille sur les questions relatives à la caisse des écoles.

En octobre 1940, il est arrêté par les Allemands, pour avoir, en l’absence du maire, fait apposer une affiche indiquant que «s’il manquait des pommes de terre, c’était parce que les Allemands les avaient réquisitionnés.» Il est rapidement libéré de la prison militaire de Paris. Il démissionne du conseil municipal en 1942, pour protester contre les révocations d’élus par Vichy.

Après la Libération, toujours commerçant à Clichy, il milite activement au Parti socialiste SFIO.

Lors de ses obsèques à Clichy, on note la présence de ses anciens compagnons du conseil municipal de Clichy : Charles Auffray, Lucie Colliard, Joseph Le Garlantézec, Auguste Langlais, Maurice Michard, Jean-Baptiste Dosmond, François Cocherel.

Il se marie avec Renée, cuisinière, née en 1884 à Rueil-Malmaison.

Sources

Rodolphe Barbedienne – Dictionnaire biographique du monde ouvrier - Claude Pennetier

Mandats électifs

Maire adjoint de Clichy :

1925 – 1929 : Parti communiste

1929 – 1940 : Parti d’unité prolétarienne