Jean Paul Jouary (né à Arzew (Algérie) le 21 mai 1948), fils d’un fonctionnaire des impôts et d’une institutrice, fait sa scolarité au collège Thiers du Raincy (Seine Saint Denis), en 1962-63.

Philosophe, Membre du CC

Quitte le PCF en 2000

 

Son grand père maternel, survivant de Verdun, est communiste et participe aux activités clandestines du FLN.

Après son bac, il suit une année d’hypokhâgne au Raincy, et entre à l’Université en 1967-68. Il suit les cours de Louis Althusser et Jacques Lacan à la rue d’Ulm, de Claude Lévi-Strauss à l’Ecole pratique des hautes études.

Il s’oriente rapidement vers un travail de recherche sur le rôle des illusions et des facteurs culturels et artistiques dans la construction des connaissances théoriques.

En 1968, il adhère au PCF et suit une école fédérale. Il est secrétaire à l’organisation de la section Montsouris du XIV° de Paris, puis secrétaire à Clichy-sous-Bois, après une école centrale du PCF.

Il obtient son agrégation en 1972, à 24 ans, et en 1974, est nommé professeur de philosophie au lycée Camille Saint Saëns à Rouen (Seine Maritime).

Membre de la direction départementale du PCF de Seine-Maritime, il se lie d’amitié avec Roland Leroy.

En 1978, il est nommé responsable des pages Idées de l’Humanité, et en 1979, responsable du service culturel de l’Humanité, membre de la rédaction en chef et éditorialiste.

En avril 1980, Jouary, soutient sa thèse de doctorat d’Etat : «Le processus idéologique. Essai sur la génération des illusions métaphysiques», à l’Université de Paris-I.

En 1981, il est nommé conseiller technique dans le cabinet du ministre des transports, Charles Fiterman (et le reste jusqu’en juillet 1984).

En 1985, il devient membre du Comité central, et rédacteur en chef et directeur adjoint de l’hebdomadaire Révolution (jusqu’en 1995)

En 1995, il écrit une tribune proposant la réorganisation du PCF en « coordination du communisme français », transformant ainsi le modèle su PCF. Robert Hue s’oppose à la publication de cette tribune.

En 1995, il propose que le nouveau mensuel du PCF, Regards, soit conçu par deux cents intellectuels membres ou non du PCF. Il se voit opposé un refus ferme de Marie-Georges Buffet («il faut tout maîtriser et s’ouvrir ensuite»).

En 2000, informé par la lecture de l’Humanité de son éviction de la direction nationale du PCF, et informé par la lecture de Regards de son exclusion de la rédaction en chef, il démissionne après une orageuse discussion avec Robert Hue.

En 2003, il devient membre du conseil scientifique d’ATTAC (jusqu’en 2005).

 

Sources

Jean Paul Jouary - Wikipédia

Biographie Jean Paul Jouary – L’Harmattan

Responsabilités au PCF

Membre du Comité Central : 1985 -  2000

Rédacteur en chef de Révolution : 1985 – 1995

Publications

La Dialectique objective et son apparence métaphysique, CERM, 1977.

Éloge de la politique, collaboration avec Arnaud Spire, Éditions sociales, 1981,

Comprendre les illusions, essai philosophique, Editions sociales, 1981,

Le Coup d'État continue : Mitterrand et les institutions, avec Arnaud Spire, Editions sociales, 1985,

Diderot et la matière vivante, Editions sociales, 1992,

Diderot philosophe, Collection de l'Institut de philosophie du CSIC, 1992,

Enseigner la vérité ? : essai sur les sciences et leurs représentations, Stock, 1996,

L'art paléolithique : réflexions philosophiques, L'Harmattan, 2001,

Prendre la politique avec philosophie, Paris, La Dispute, 2003.

Je vote donc je pense : la philosophie au secours de la politique, Éditions Milan, 2007,

Diderot face à Galilée et Descartes, Editions SCEREN, 2011,

Rousseau, citoyen du futur, Le livre de poche, 2012,

Préhistoire de la beauté. Et l'art créa l'homme, Les Impressions Nouvelles, 2012,

Diderot, la vie sans dieu, Le livre de poche, 2013,

La sagesse du chien, Théâtre, L'Harmattan, 2013,

Mandela, une philosophie en actes, Le livre de poche, 2014,

Le futur antérieur. L'art moderne face à l'art des cavernes, Editions Beaux Arts, 2017,

La Parole du mille-pattes : Difficile démocratie, Encre Marine, 2019.