Jean-Louis Moynot (né à Paris le 7 juillet 1937), issu d’une famille catholique, entre à l’École nationale Supérieure de l’Aéronautique.

Secrétaire confédéral CGT

Quitte le PCF en 1982

Dès 1954 il participe à l’action pour la paix et l’indépendance de l’Algérie. Il adhère à l’UNEF en 1955 et exerce des responsabilités à l’Union des grandes écoles.

Avec son diplôme d’ingénieur, il est embauché aux Chantiers navals de la Ciotat mais son adhésion à la CGT (en mai 1962), est connue et entraîne un non-renouvellement de son contrat.

Moynot travaille alors à Paris puis à Nantes, de 1964 à 1967, tout en militant au Syndicat national des cadres et ingénieurs de la métallurgie. Il est président de l’Union Générale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens et secrétaire du Syndicat National des Cadres et Ingénieurs de la métallurgie de Loire Atlantique.

A la suite de son action lors d’une grève des Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, il est élu au Bureau confédéral lors du 36e congrès, en juin 1967, à trente ans. Il est alors, le plus jeune membre de cet organisme.

Durant les grève de Mai 1968, il participe aux négociations de Grenelle, sur les dossiers de l’emploi et de la formation.

Il préside l'Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens CGT, de 1967 à 1981, et siége au Conseil économique et social au titre de représentant de la CGT, de 1969 à 1982.

Il adhère au PCF en 1970.

Très lié à Georges Séguy, il est favorable à un rajeunissement des cadres, à une évolution vers une plus grande démocratie syndicale et une prise en compte des évolutions du monde du travail. Il œuvre pour le rétablissement de l’unité d’action avec la CFDT.

Après la rupture de l’Union de la gauche, en septembre 1977, il pense qu’il faut à tout prix préserver l’organisation syndicale des affrontements entre communistes et socialistes. Il milite pour plus d’autonomie la CGT vis-à-vis du PCF.

En janvier 1981, il se prononce contre l’approbation de l’intervention soviétique en Afghanistan. En juin 1981, Moynot et Christiane Gilles quittent le bureau confédéral de la CGT, en désaccord sur la mise en œuvre de l'«élargissement de la démocratie» promis en 1978. Moynot est convaincu que la CGT a perdu au moins quinze ans dans son «évolution démocratique». Au congrès de Lille de juin 1982, qui voit Henri Krasucki succéder à Georges Séguy, son intervention est sifflée.

Moynot quitte le PCF en 1982.

Il participe et travaille pour le Forum syndical européen créé en 1990.

Il est le père d’Emmanuel Moynot, dessinateur et scénariste de bande dessinée.

 

Sources

Jean Moynot – Dictionnaire bioagraphique du mouvement ouvrier - Claude Pennetier,

Jean Moynot - Wikipédia

Jean-Louis Moynot S'émanciper. Une vie de recherche, Lectures politiques,  Henri Lourdou, 10 mars 2018

Publications

Au milieu du gué. CGT, syndicalisme et démocratie de masse, PUF, 1982,    

S’émanciper. Une vie de recherches. Une aventure industrielle, syndicale et politique, Editions du Croquant, 2017.