Raymond Charpiot  (né à Lyon (Rhône) le 14 septembre 1921, mort en 1993) fait  ses études au lycée français de Londres puis au lycée militaire de La Flèche (le Prytanée).

Le 22 juin 1940, alors qu’il est encore étudiant, il rejoint la « France-Libre » à Londres. En 1942, à Beyrouth, il entre au Centre Sirocco où se forment les élèves officiers de réserves de la marine, et est intégré aux forces navales françaises libres (FNFL) du Levant. Le 1er juin 1943, il est nommé enseigne de vaisseau

A la Libération, Charpiot devient officier de la Marine marchande, officier de pont, puis capitaine au long court.

Il adhère à la CGT en 1953, et en 1962, est élu membre de la commission exécutive de l’Union des syndicats ouvriers du Havre (Seine-Maritime). En 1964, Charpiot est secrétaire général du syndicat des officiers de la Marine marchande (pont) CGT du Havre. Il devient ensuite secrétaire général de la Fédération CGT des officiers de la Marine marchande

En 1970, il siége au Conseil Supérieur de la Marine Marchande Hydrographie.

Il adhère au Parti communiste en 1956. Il est membre du Comité fédéral de Seine-Maritime, de 1962 à 1968.

En 1967, il est candidat aux élections cantonales dans le 2e canton du Havre. Il est battu au deuxième tour par le conseiller général sortant (UNR).

Élu conseiller municipal du Havre en 1965, Charpiot devient président de l’Association Maison de la Culture de cette ville de 1970 à octobre 1983.

Charpiot quitte le PCF vers 1978. Il signe la pétition "Union dans les luttes" en 1980. Le 13 novembre 1980, il publie, en tant que secrétaire général de la Fédération CGT des capitaines et officiers de la marine marchande, un article dans le quotidien Le Havre Libre, dans lequel il exprime sa désapprobation des positions de la CGT sur les grèves de Pologne et sur les accords de Gdansk, et son soutien au syndicat Solidarité.

En 1981, Charpiot est signataire d’une lettre envoyée à Georges Marchais (publiée dans le Monde du 20 janvier 1981) par 36 anciens communistes, affirmant : « Non, Georges Marchais, ce n'est pas «la pression de l'adversaire» qui nous a fait quitter le P.C.F ».

En avril 1987 Charpiot est décoré de la légion d’Honneur, en présence du Secrétaire d’état à la mer.

 

Sources

Raymond Charpiot – Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Gilles Pichavant

Responsabilités au PCF

Comité fédéral de Seine-Maritime : 1962 - 1968.

Mandats électifs

Conseiller municipal du Havre : 1965 - 1983

Honneur

Légion d’honneur, 1987