Gabriel Cohn-Bendit (né à Montrouge (Hauts-de-Seine) le 14 avril 1936), est confié pendant l’occupation à une famille de Moissac.

Professeur de lycée

Membre de l'UEC, 3 ans

Après l’arrivée de Hitler au pouvoir, son père menacé d'arrestation comme militant du Secours Rouge, quitte l'Allemagne et se réfugie à Paris, en mars 1933. Jusqu'à la guerre, la famille vit dans le XVe arrondissement.  Ses parents, après la débâcle en 1940, fuient vers Montauban (Tarn-et-Garonne).

Revenu à Paris, Gabriel Cohn-Bendit poursuit ses études au lycée Buffon et obtient son baccalauréat en 1954.

Il s’inscrit en philosophie à la Sorbonne puis entreprend des études germaniques.

A la faculté, il entre dans la cellule des étudiants communistes de philo. Il est contre la transformation des cellules étudiantes en Union des étudiants communistes, entérinée au XIVe Congrès du PCF, en juillet 1956. Gabriel Cohn-Bendit entre dans une opposition déclarée, notamment à l’occasion de l’intervention soviétique en Hongrie ; il manifeste d’ailleurs devant le siège de l’Humanité en novembre 1956. Après avoir suivi les cours de Merleau-Ponty et les travaux dirigés de Claude Lefort, il entre en dissidence. Finalement, il reste trois années à l’UEC.

Sous l’influence de Félix Guattari et de Denis Berger, il se rapproche des trotskystes du Parti communiste internationaliste (PCI), en 1957, mais reste un temps encore à l’UEC en faisant de l’entrisme, selon les consignes de son organisation.

Il rejoint ensuite Socialisme ou barbarie (Groupe né d’un scission du PCI, en 1948, menée Claude Lefort et Cornelius Castoriadis)

En 1963, Gabriel Cohn-Bendit devient professeur certifié d’allemand et est nommé à Saint-Nazaire (Loire Atlantique).

Gabriel Cohn-Bendit, en contact étroit avec son frère Daniel, est très actif à Saint-Nazaire, en mai-juin 1968. En juin 1968, Daniel Cohn-Bendit fait appel à Gabriel pour rédiger son premier livre, Le gauchisme, remède à la maladie sénile du communisme.

Il participe aussi à la construction du mouvement des travailleurs paysans et aux premières occupations du Larzac.

En 1982, avec l’aval du ministre de l’Educaton Nationale, Alain Savary, il crée un lieu d’enseignement secondaire alternatif, le lycée expérimental de Saint-Nazaire. Il y enseigne jusqu'en 1987, laissant l'expérience se poursuivre sans lui. En 1987-1988, il travaille comme professeur d'allemand au lycée français de Ouagadougou. De retour en France, il fonde en 1987, le Groupement des retraités éducateurs sans frontière (GREF) dont il devient le secrétaire général. Il lance ensuite le Réseau éducation pour tous en Afrique (REPTA). Son engagement africain lui permet d’obtenir la citoyenneté Burkinabé

En 1979, Gabriel Cohn-Bendit apporte publiquement, au nom de la liberté d’expression, son soutien au négationniste Robert Faurisson. Il n’est cependant jamais considéré comme négationniste par les spécialistes du sujet, comme Pierre Vidal-Naquet.

Gabriel Cohn-Bendit est l’un des principaux conseillers de son frère pendant la campagne électorale des élections européennes de 1999 au cours de laquelle Daniel est tête de liste des Verts. La liste recueille 1 715 729 voix (9,7 % des suffrages exprimés) et a neuf élus.

Gabriel Cohn-Bendit adhère au PS en mars 2006 pour soutenir la candidature de la socialiste Ségolène Royal. Son adhésion est de très courte durée. Il se définit alors comme un « réformiste social-démocratisant » et cherche à favoriser une alliance entre des écologistes, des socialistes et des centristes du Mouvement démocrate.

Frère aîné de Daniel Cohn-Bendit, après la mort de leur mère, en 1963, il devient le tuteur de son frère.

 

Sources

Gabriel Cohn-Bendit – Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Sylvain Boulouque

Gabriel Cohn-Bendit – Wikipédia

Publications

Le Gauchisme, remède à la maladie sénile du communisme, avec Daniel Cohn-Bendit, Editions du Seuil, 1969,

Intolérable intolérance, Éditions de la Différence, 1981,

Nous sommes en marche, Flammarion, 1999,

L'École doit éduquer à la désobéissance : le lycée expérimental de Saint-Nazaire, Editions  L'Harmattan, 2001,

Lettre ouverte à tous ceux qui n'aiment pas l'école, Éditions Little big man, 2003,

École de Tersac, Lycée de Saint-Nazaire : Alternatives à l'Education nationale, 2006,

À bas le Parti Vert! Vive l'écologie!, Éditions Mordicus, 2011,

Pour une autre école, Repenser l’éducation, vite !, Éditions Autrement, 2013.