Robert Jarry (né à Connerré (Sarthe) le 29 décembre 1924, mort au Mans (Sarthe) le 17 septembre 2008), fils d'ouvrier potier, obtient son certificat d’études primaires et, à treize ans, travaille comme maçon. Il a un frère jumeau.
Maire du Mans Exclu en 1989 |
A la veille de la guerre, il est garçon de café, au Mans.
Pour protéger ses deux fils, requis comme lui au STO, son père accepte de partir en Allemagne où il reste un an. Revenu lors d’une permission, il se cache dans la Beauce.
Au sortir de la guerre, Jarry devient ouvrier parqueteur et rejoint la CGT du bâtiment. À vingt ans, il adhère au Parti communiste (de même que son frère).
En février 1949, à l’issue de la conférence fédérale, Jarry entre au bureau de la fédération sarthoise du Parti communiste au titre de «permanent administratif». Il devient premier secrétaire au début de 1951, après avoir suivi une école centrale. Il restera à ce poste jusqu’en 1977.
Il est élu conseiller municipal en 1953. Aux municipales de 1977, Robert Jarry devient le premier maire communiste du Mans, à la tête de la liste d’Union de la gauche (19 PCF, 17 PS, 2 PSU et 5 démocrates). Il est réélu jusqu’aux élections de mars 2001.
Aux élections cantonales de 1967, il est élu dans le canton du Mans-Sud. Il est réélu à quatre reprises.
Jarry est exclu en février 1989, à quelques semaines des municipales, pour avoir refusé de laisser la place au candidat voulu par Georges Marchais, Daniel Boulay. Jarry réussit à conserver son mandat de Maire, sans l’appui du PCF, avec 64 % des voix.
Jarry qui a fait deux voyages en URSS, ne cachait pas ses interrogations sur le socialisme en URSS, ni ses critiques sur la dictature du prolétariat. Il n’aurait pas renouvelé sa carte, dès 1984.
Durand son mandat, il est un défenseur constant du coeur ouvrier du Mans, avec ses ouvriers spécialisés de Renault, ses cheminots et ses employés des mutuelles. Il réussit à faire évoluer Le Mans, avec son TGV, ses grands clubs de basket et de football ; avec ses projets comme le Palais des Congrès, la Médiathèque, Antarès ou les Atlantides (projets parfois décriés et plus tard appréciés).
Hors du PCF, il se revendique du courant des 'réformateurs'.
Il épouse Solange Gros, une institutrice avec qui il a trois enfants.
Sources
Robert Jarry – Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Gérard Boëldieu
Responsabilités au PCF
Premier secrétaire de la fédération de la Sarthe : 1949-1951 à 1977
Mandats électifs
Conseiller municipal et Maire du Mans : Conseiller : 1953- 1959 ; Maire : 1977 - 2001
Conseiller régional des Pays de la Loire : 1976-1989 (PCF) ; 1992-1998 (divers gauche)
Conseiller cantonal du Mans-Sud : 1967 – 1991
Publications
Les Communistes au coeur des luttes des travailleurs sarthois, 1970,
Honneurs
Chevalier de la Légion d'honneur, 1998
Maire honoraire, 2001
Le boulevard Robert Jarry est créé par décision du conseil municipal du 23 septembre 2009.