Jean-Pierre Le Dantec (né à Plufur (Côtes-du-Nord) le 14 mars 1943), de parents instituteurs et résistants, entre à l’École centrale de Paris et obtient son diplôme d’ingénieur en 1966.
Membre de l'UEC Exclu en 1965 |
Il milite à l’Union des étudiants communistes de 1963 à 1965, et se rapproche du courant althussérien.
En 1965, il est exclu de l’UEC pour ses positions proches du Parti communiste chinois.
A la création de l’Union des Jeunesse Communistes, marxistes léninistes (UJC-ml), en décembre 1966, il est l’un de ses responsables. Il fait partie, avec quatre autres dirigeants dont Robert Linhart, de la délégation invitée en Chine, la même année, au tout début de la Révolution culturelle.
À l'été 1968, après une réunion clandestine de la direction, les militants de l'UJC-ml organisent une « longue marche » à la rencontre de la « France populaire », au cours de laquelle jeunes lycéens, étudiants et quelques enseignants vont participer aux travaux et aux luttes de la paysannerie : Jean-Pierre Le Dantec avec Gérard Vallerey va dans les Côtes-du-Nord, Benny Lévy va à Sochaux, Nicole et Robert Linhart vont dans le Languedoc, Gérard Miller dans la région nantaise…
A la fin de l'été 1968, après l'implosion de l'UJC-ml, Le Dantec fonde la Gauche Prolétarienne avec une minorité de militants, autour de Benny Lévy, Christian Riss, Olivier Rolin, Serge July, Alain Geismar et Robert Linhart.
Après Roland Castro (1er mai 1968), il devient le 1er novembre 1968, directeur de publication de La Cause du Peuple, organe de l’UJC-ml (dix-huit numéros paraîtront jusqu'au 13 mars 1970).
En 1970, alors que toutes les semaines le journal La Cause du Peuple est saisi dès sa publication par décret du ministre de l'intérieur Raymond Marcellin, Le Dantec est arrêté et placé en détention provisoire, en tant que directeur. Le 27 mai, il est condamné à un an de prison pour « délits de provocation aux crimes contre la sûreté de l'État et apologie du meurtre, du vol, du pillage et de l'incendie. ». De sérieux incidents entre la police et les manifestants ont lieu le jour de son procès. Le directeur de la publication qui prend la relève (le 14 avril 1968), Michel Le Bris, connaît un sort équivalent, avec 8 mois de prison.
Ensuite, Jean-Paul Sartre est nommé directeur de la publication de la Cause du Peuple et l’hebdomadaire paraît alors sans être saisie.
En 1974, il crée la collection La France sauvage chez Gallimard, avec Michel Le Bris et l’appui de Jean-Paul Sartre. Il y fait paraître son premier livre : Bretagne Re-naissance d’un peuple. Puis il prend en charge, toujours pour le compte de Gallimard, une petite maison d’édition, Les Presses d'aujourd’hui, destinée à accueillir la mouvance des gauches alternatives, dans laquelle il publie son livre Les Dangers du soleil.
Après plusieurs postes en tant qu’enseignant de mathématiques, Jean-Pierre Le Dantec fait son entrée à l’École d’architecture de Paris-La Villette. En 2001, il devient le directeur de l’école d’architecture de Paris-La Villette, et le reste jusqu’en 2006.
En tant qu’architecte-urbaniste, il est le directeur scientifique de l'équipe de Roland Castro, lors de la consultation internationale sur le Grand Paris (2008-2009), puis conseiller scientifique, au titre de cette équipe, de l'Atelier international du Grand Paris (2010-2016).
En 2010, il réalise, avec son fils, Tangui Le Dantec, un jardin au Festival des Jardins de Chaumont-sur-Loire.
Il publie plusieurs ouvrages et notamment des essais et des anthologies consacrés à l'art des jardins et au paysage.
Le Dantec publie des romans et écrit plusieurs ouvrages avec sa sœur sur les jardins
Il produit plusieurs émissions de radio et de télévision sur la création paysagère.
Sources
Jean Pierre La Dantec – Wikipédia
Publications
Bretagne Re-naissance d’un peuple, Gallimard, 1974
Les Dangers du soleil, Presses d'aujourd'hui, coll. Ciel ouvert, 1978,
Enfin l’architecture, Autrement, coll. « Ciel ouvert », 1984,
Dédale le héros, Balland, décembre 1991,
Jardins et Paysages : Textes critiques de L'Antiquité à nos jours, Paris, Larousse, coll. « Textes essentiels », 1996,
Les Corps subtils, Paris, Le Seuil, coll. « Fiction et Cie, 2000,
Le Sauvage et le Régulier : Art des jardins et du paysagisme en France au XXe siècle, Paris, Le Moniteur, 2002,
Jardins et Paysages : Une anthologie, Paris, éd. de La Villette, 2003,
Poétique des jardins, Arles, Actes Sud, 2011,
Un héros. Vie et mort de Georges Guingouin, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Littérature », 2015,
Le disparu, Gallimard, 2017.