Les Ex-PCF

Le plus grand parti de France

Tony Lainé (né à Paris le 25 avril 1930 et mort à Toronto (Canada) le 21 août 1992) grandit à Dissay (Vienne) et effectue ses études de médecine (pédiatrie, neurologie) et de psychiatrie dans le Poitou.

Psychiatre

Quitte le PCF en 1986

Son père est ouvrier spécialisé, militant anarcho-syndicaliste et prend le maquis dès 1942. Sa mère, née Kleimann, originaire de Tchita sur le lac Baïkal (Russie) est arrivée en France, à Berck-Plage, à l'âge de 5 ans pour soigner sa maladie de Mal de Pott. Après la révolution russe toute la famille s'est installée en France et sa mère, obtient une licence de philosophie à la Sorbonne. Elle est institutrice, poète, écrivaine, amie de Simone de Beauvoir.

Tony Lainé soutient sa thèse de doctorat en médecine en avril 1959 et est reçu au concours de psychiatres des hôpitaux. À partir de 1960, il exerce comme psychiatre d'abord à Evreux puis à Poitiers. Il ouvre en 1968, le premier Service de psychiatrie infante-juvénile de la région Poitou-Charentes. Par la suite, il devient aussi psychanalyste.

Pendant les années 1970, alors qu’en Italie, Franco Basaglia ferme les hôpitaux psychiatriques, Lainé impulse l'ouverture des services psychiatriques pour enfants en créant les hôpitaux de jour, des lieux d'accueil thérapeutique (maisons, appartements, accueil familial,...) et en développant la psychiatrie de secteur infanto-juvénile.

Le droit d'intégration sociale pour les enfants psychotiques et autistes fait partie de sa démarche. Il lutte contre les enfermements de toute sorte, surtout pour les enfants qui sont simplement "pas comme les autres".

En 1971, il est nommé Chef de service de psychiatrie infantile de l’hôpital Barthélemy-Durand à Étampes (Essonne), où il développe le dispositif de soins extra-hospitalier de secteur, autour du centre Le Pradon, à Sainte-Geneviève-des-Bois. Les équipes du service déploient "un clavier institutionnel permettant d'individualiser la réponse" thérapeutique, développant les approches novatrices, non-stigmatisantes, marquées par l'intégration dans le milieu scolaire et dans la communauté (logements, familles d'accueil, lieux de vie, "petites maisons", structures d'insertion professionnelle,...).

Il contribue ainsi à l'essor du courant de la psychiatrie alternative, désaliéniste.

En 1947, il adhère au Parti communiste. En 1968, il est le candidat communiste aux élections législatives, pour la circonscription de Poitiers ; en 1971, il conduit la liste unifiée de gauche (PCF-PS-PSU) aux élections municipales de Poitiers. A partir de 1974, il préside la Commission de Santé du PCF. Marqué par des débats internes difficiles (concernant la psychiatrie soviétique, la psychanalyse,...), et affecté par la résurgence d'idées xénophobes, antisémites dans les pays socialistes, il quitte le PCF en 1986,

Outre son travail sur le terrain, Lainé travaille, avec le réalisateur de télévision Daniel Karlin pour plusieurs séries d'émissions : "L'enquête sur la santé mentale d'un pays au-dessus de tout soupçon" ; "L'amour en France" ; "Le bébé est une personne" (ce dernière en collaboration avec Bernard Martino).

Il se marie avec Anne-Marie Pain et ils ont une fille, Anne Lainé. Il se remarie avec Kathleen Kelley-Lainé, psychanalyste (auteur de Peter Pan ou l’enfant triste, Petits contes cruels sur la mondialisation). Ils ont un fils, Etienne Lainé.

 

Sources

Tony Lainé - Wikipédia

Lydia Lainé – Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Alain Léger

Publications - Œuvres

Documentaires pour la télévision (réalisés par Daniel Karlin)

Une année avec Capucine, 1973.

La Raison du plus fou, 1977 - (1/3 Les années de la mise au monde; 2/3 La loi du père; 3/3 Les Hommes à la Tâche,

La Mal Vie, 1978.

Les Violences de l'amour, 1986.

L'Amour en France, 1990.

Justice en France, 1991.

Le Bébé est une personne, 1984 (1/3 Voyage au centre de la mère; 2/3 L'Espace d'une rencontre; 3/3 Ces bébés qui nous échappent).

Livres

La Raison du plus fou (avec Daniel Karlin), Paris, Éditions sociales, 1977,   

La Mal Vie (avec Daniel Karlin), Paris, Éditions sociales, 1978,

Le petit donneur d'offrandes et autres histoires de fous (avec Daniel Karlin), Paris, Éditions sociales, 1981,

La Mort du père, et autres récits du fils (avec Daniel Karlin), Paris, Messidor-Éditions sociales, 1983,

Les Violences de l'amour (avec Daniel Karlin), Paris, Grasset, 1986.

L'Amour en France (avec Daniel Karlin), Paris, Grasset, 1989,

Hommages

L'école maternelle de Dissay (Vienne) porte son nom.

L'école primaire du quartier des 3 cités à Poitiers porte son nom.

Un pavillon spécialisé en pédopsychiatrie porte son nom dans le centre hospitalier psychiatrique de Poitiers.

Le Centre Médico-Psycho-Pédagogique d'Athis Mons porte son nom.

La Maison de l'Enfance à Aubervilliers porte son nom (voulue par Jacques Ralite).

La crèche de Bobigny (Seine Saint Denis) porte son nom.