Les Ex-PCF

Le plus grand parti de France

Paul Louis, ou Paul-Louis (né à Paris le 11 janvier 1872, mort au Vésinet (Yvelines) le 10 juillet 1955), de son vrai nom Paul Louis Lévy, appartient à une famille de la bourgeoisie parisienne.

Journaliste, Membre CD

Départ en 1923

Il suit des études à l’université et obtient une licence ès lettres.

Il adhère, avant sa majorité, au Comité révolutionnaire central qui, sous l’égide de Edouard Vaillant, renoue avec les traditions blanquistes. Paul Louis combat le boulangisme, le nationalisme sur le terrain de la lutte de classe. En 1899, il est délégué de la Seine au premier congrès du Parti socialiste révolutionnaire (PSR). À cette date, il entre pour trois ans au secrétariat particulier de Jean Dupuy, ministre de l’Agriculture. Il écrit dans de très nombreux journaux, souvent anonymement ou sous divers pseudonymes, y compris dans des titres politiquement fort éloignés du socialisme. Il est adhérent du Syndicat des journalistes parisiens.

Sous le titre Le Colonialisme, Paul Louis publie, en 1905, un petit livre, un des très rares ouvrages socialistes consacrés en France à cette question. Il y affirme notamment que « toute colonisation détermine la violence, la guerre, le sac des villes, la spoliation des tribus, l’asservissement plus ou moins déguisé ». Il écrit également que la classe ouvrière serait « l’instrument d’unification de l’humanité future ».

Il adhère en 1901 au Parti socialiste regroupant tous ceux qui condamnent le « ministérialisme ». Il siége presque régulièrement au Conseil national de la SFIO.

Pendant la guerre, il devient membre du bureau du Parti socialiste, à l’issue du Conseil national de mars 1917. Il appartient à la minorité modérée qui critique des « excès » de l’Union sacrée.
En 1917, Paul Louis salue avec enthousiasme la Révolution russe. Il est membre du Comité pour la défense du socialisme international, du Comité pour la reconstruction de l’Internationale.

En décembre 1920, il représente la fédération de la Seine au Congrès de Tours.

Après le Congrès de Tours, Paul Louis est élu membre du Comité directeur du nouveau Parti communiste, réélu aux congrès de Marseille (décembre 1921) et de Paris (octobre 1922). Il fait également partie du conseil d’administration de l’Humanité.

Collaborateur du Bulletin communiste, il en est nommé directeur en 1922, en remplacement de Souvarine. Sa nomination est vivement critiquée par la gauche du Parti qui le considère comme un journaliste bourgeois. À la fin de 1922, Paul Louis donne sa démission de rédacteur à l’Humanité. Il est exclu du Parti (le 29 janvier 1923 ?), ou plus probablement il aurait démissionné. Il se rallie alors à l’éphémère Parti communiste unitaire puis à l’Union socialiste communiste (USC) constituée autour de L.-O. Frossard. Au congrès de l’USC (1923), il est élu au comité central puis au congrès de juin 1924, il est élu secrétaire général.

En décembre 1930, il est nommé secrétaire général du Parti d’Unité prolétarienne (PUP) constitué après la fusion de l’Union socialiste-communiste et du Parti ouvrier et paysan.

Le PUP qui veut travailler à la reconstruction de l’unité, se voulait un parti de lutte de classe et de révolution fondé sur la démocratie intérieure. Il ne compte que quelques parlementaires communistes dissidents qui entraînent leurs troupes, militants et électeurs.

A l’initiative de Paul Louis, alors secrétaire du PUP, le 15 octobre 1932, des prises de contact ont lieu entre délégués du Parti communiste, du Parti socialiste et du PUP pour « rechercher les éléments doctrinaux d’une unité future » Devant la lenteur des progrès enregistrés, le 21 octobre 1936, Paul Louis et deux de ses camarades se rendent devant la CAP du Parti socialiste pour préparer une fusion entre SFIO et PUP. En novembre, cette union à deux qui avait tout l’air d’une absorption par la SFIO, était réalisée (elle est cependant refusée par certains militants autour de Maurice Juncker). Paul Louis écrit à cette période dans le journal La Vague, où écrit aussi Marceau Pivert.

En juin 1940, peu avant l’arrivée des Allemands à Paris, il se replie à Vichy où il possède une propriété. Il reste dans cette ville pendant toute la durée de l’occupation, mais en abandonnant toute activité politique ou journalistique.

Rentré à Paris en octobre 1944, il reprend sa collaboration au Petit Parisien et entre à Libération. En juin 1945, à la parution de Cité-Soir, il est chargé des questions sociales et syndicales.

 

Sources

Paul Louis – Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Justinien Raymond, Julien Chuzeville

Paul-Louis - Wikipédia

Responsabilité au PCF

Membre du comité directeur – 1921 – 1922

Membre du conseil d’administration de l’Humanité – 1921 -1922

Directeur du Bulletin communiste  – 1922

Publications

L'Encyclopédie socialiste, contribution, 1912.

Syndicalisme français, d’Amiens à Saint-Étienne, (1906-1922), 1924,

Histoire du socialisme en France, de la Révolution à nos jours, 1925,

Histoire de la classe ouvrière en France, de la Révolution à nos jours, 1927,

Les idées essentielles du socialisme, éd. Rivière,

Tableau politique du monde. La Révolution ou la guerre, 1931,

Cent cinquante ans de pensée socialiste, 2 vol, 1938,

La Puissance ouvrière, 1946.