Ernest Lafont (né le 26 juillet 1879 à Lyon (Rhône), mort le 9 mai 1946 à Paris), fils d’un industriel, devient avocat à la cour d’appel de Paris, puis, de Saint-Étienne.
Avocat, député Départ en 1923 |
Lafont se présente aux élections législatives de 1910, à Saint-Étienne. Sa défaite devant le candidat de droite, Boudoint, subie de justesse et dans des conditions discutables, déchaîne la colère des électeurs ouvriers qui mettent le feu à la mairie de Chambon-Fougerolles.
En 1912, il est élu maire de Firminy, puis en 1913, conseiller général.
Lafont est délégué pour la Fédération de la Loire au Congrès du PSU-SFIO, en 1913.
Aux élections législatives de 1914, Lafont remporte son siège de député face au député sortant, Boudoin.
Pendant la guerre, Lafont se prononce pour une collaboration conditionnelle au gouvernement de défense nationale.
Lafont perd la mairie de Firminy battu par l’ancien mineur Antoine Brioude, en 1919. En revanche, candidat socialiste du Bloc des Gauches, il est réélu député, le 16 novembre 1919. Pour les élections cantonales de Firminy, il est élu en 1913.
Partisan de l’adhésion à la IIIe Internationale, il adhère au Parti communiste français à la suite du Congrès de Tours (décembre 1920) et est élu secrétaire fédéral dans la Loire.
Il s’oppose aux décisions du IVe congrès de l’Internationale communiste (1922) excluant du Parti les francs-maçons, les membres de la Ligue des droits de l’homme et les journalistes collaborant à des journaux bourgeois. Il est exclu du PCF le 11 janvier 1923.
Lafont forme, avec Georges Pioch et Victor Méric, un Comité de résistance qui proteste contre les mesures décidées par l’Internationale. Il participe à la fondation de l’Union socialiste communiste (USC) et entre au bureau fédéral de la Loire, en 1923.
Aux élections législatives de 1924, il est réélu député de Saint-Étienne (étiquette Cartel des gauches).
Lafont démissionne de l’USC et adhère au Parti socialiste SFIO, quelques jours avant les élections législatives de 1928. Il devait se présenter de nouveau dans la 4e circonscription de Saint-Étienne mais son ami Cluzel l’impose aux socialistes des Hautes-Alpes.
Lafont est ainsi élu député de Gap, en 1928 (42,2 %) et en 1932. En 1930 il est délégué pour les Hautes-Alpes au congrès national de la SFIO (de même en 1931, en 1932, en 1933).
A partir de 1928, il représente le canton de Ribiers au conseil général des Hautes-Alpes.
En novembre 1933, Lafont est exclu de la SFIO pour avoir prôné la participation au gouvernement du radical Daladier. Avec Déat, Marquet, Renaudel, il fonde alors le Parti socialiste de France (PSdF).
Lafont devient ministre de la Santé publique dans les cabinets Bouisson (1er au 7 juin 1935) et Laval (7 juin 1935 au 24 janvier 1936). Aux élections de 1936, le Front populaire lui reproche d’être un "renégat", un ministre de Laval, et il doit se retirer au 2e tour.
Lafont est membre du comité central de la Ligue des droits de l’homme et du conseil général de la Ligue de l’enseignement.
Après la Première Guerre mondiale, Lafont épouse l’ex-femme d’Hubert Lagardelle, Zina Lagardelle, née Gogounzsva.
Sources
Ernest Lafont – Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Jean Lorcin
Ernest Lafont – Wikipédia
Ernest Lafont – Assemblée Nationale
Mandats électifs
Député (SFIO) : 1914 - 1919 : Député de la Loire (SFIO)
Député (SFIO, PCF, USC): 1919 - 1924
Député (Cartel des gauches, SFIO) : 1924 - 1928
Député (SFIO) : 1928 - 1932
Député (SFIO puis PSdF) : 1932 - 1936
Maire de Firminy : 1912 - 1919
Conseiller général de la Loire : 1913 - 1925
Conseiller général des Hautes Alpes : 1928 – 1940
Responsabilités au PCF
Secrétaire fédéral dans la Loire (1921- janvier 1923 ?)