Gaston Clamamus (né le 19 juillet 1906 à Paris, mort à Bobigny (Seine, Seine-Saint-Denis) le 26 août 1944), est le fils de Jean-Marie Clamamus, comptable et futur maire de Bobigny.

Gaston Clamamus obtient le certificat d’études primaires en 1918, puis la capacité en droit. Il est incorporé le 10 novembre 1926 dans l’armée française du Rhin. Il est libéré le 17 avril 1928. Il devient commis auxiliaire à la mairie de Bobigny en avril 1928, puis stagiaire, en janvier 1930, enfin titulaire en juillet 1930. Il est membre du syndicat des ouvriers communaux.

Gaston Clamamus adhère aux Jeunesses communistes (JC) en 1921 puis au Parti communiste. Militant communiste, Clamamus, en juin 1929, devient responsable de « l’Aube artistique balbynienne ». Plus tard, il anime une troupe de la Fédération des théâtres ouvriers de France, « Les Blouses bleues ». La troupe joue tous les samedis soirs et participe à toutes les manifestations politiques ou révolutionnaires ouvrières.

Gaston Clamamus s’engage dans les rangs des républicains espagnols comme ambulancier.

Il est mobilisé le 8 septembre 1939, et démobilisé, après un séjour en Syrie, le 1er novembre 1940.

Clamamus suit l’évolution de son père qui s’est éloigné du Parti communiste tout en restant à la tête de la commune. Il devient chef du service du ravitaillement, le 1er novembre 1941. Son attitude pour la distribution des cartes d’alimentation est critiquée (le parti communiste l’accuse de se livrer à un trafic de cartes d’alimentation).

Le 28 avril 1942, son père Jean Marie (qui est sur une liste de «traites» du PCF) est victime à son domicile d'une tentative d'attentat perpétrée par le Groupe Valmy. Mais c’est Marcel qui est grièvement blessé à la mâchoire. En janvier 1943, il figure avec son père comme « traîtres et provocateurs » sur la « liste noire des espions, traîtres, renégats, suspects et agents de la Gestapo » publiée par le Parti communiste.

Le 26 août 1944, alors qu’un commando est à la poursuite de son père, à son domicile où se trouve son fils, Gaston Clamamus est emmené et fusillé dans un verger, route de Groslay.

Marié à Bobigny en décembre 1933 avec une employée de bureau, née en 1912, il a une fille. Son épouse préside la section de Bobigny de l’Union des Jeunes filles de France.

Elle porte plainte après l’assassinat de son mari ; l’enquête ne donne pas de résultats.

Sources

Marcel Clamamus – Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Jacques Girault