Fils d’un tailleur de pierre, Justin Oudin (né à Damparis (Jura) le 28 juin 1881, mort à Issy-les-Moulineaux (Hauts de Seine) le 8 octobre 1950) quitte à l’âge treize ans le Jura pour Paris où il fait son apprentissage dans le commerce.
En 1903, il est employé au magasin du Louvre, se syndique et est élu secrétaire adjoint de l’Union centrale des sections d’employés. Il milite en faveur de Dreyfus et adhère en 1905 au Parti socialiste. Après la Première Guerre mondiale, il reconstitue le syndicat des employés du Louvre et organise une grève qui lui vaut d’être révoqué le 16 novembre 1919.
Domicilié à Issy-les-Moulineaux, Oudin se présente aux élections municipales de 1919 sur la liste du Parti socialiste et devient maire de la commune.
Bien qu’il ait signé la motion Longuet qui émet des réserves à l’adhésion à la IIIe Internationale (notamment en refusant l'article 17 qui oblige le parti à respecter les directives centrales de la IIIe Internationale), au Congrès de Tours, il rallie les rangs de la SFIC (futur Parti Communiste) et devient membre du Comité directeur.
Il s’oppose rapidement à la politique de la SFIC et au congrès de Paris en octobre 1922, Oudin est signataire de la déclaration du Comité de défense communiste qui s’oppose aux décisions du IVe congrès de l’Internationale communiste. Il est exclu du PC en janvier 1923.
Suite à de vives tensions internes, le conseil municipal est dissout le 26 février 1923. Il faut attendre les élections de mai 1925 pour que Oudin retrouve son fauteuil de maire, à la tête d’une liste socialiste-communiste. Il gagne les élections suivantes (mai 1929). Mais, en mai 1935, la liste du Parti d’unité prolétarienne qu’il mène est battue par la liste du Bloc ouvrier et paysan.
Justin Oudin est élu conseiller général de la deuxième circonscription de Vanves en juin 1925 et en juin 1929. Il ne conserve pas son siège aux élections de 1935.