Le 5 novembre 1929, sous le titre «La discipline du Parti et les élus», l’Humanité publie une déclaration du Bureau politique donnant comme tâche à la Conférence nationale de janvier, l’épuration de tous les éléments «opportunistes», «sociaux-démocrates», «confusionnistes» et le renforcement de la discipline à l’égard des élus.
Le 6 novembre 1929, «Les Six» conseillers municipaux communistes de Paris sur les huit élus, protestent, dans une lettre à la direction.
Ils refusent de faire amende honorable, protestent par une affiche «au prolétariat» apposée dans les murs de Paris et par une brochure, Le Réquisitoire des six.
Le 24 novembre 1929, le Parti communiste exclut ces six conseillers municipaux parisiens : Louis Sellier, Jean Garchery, Charles Joly, Louis Castellaz, Camille Renault, Louis Gélis.
Dans ce conflit, la direction du PCF souhaite mettre en œuvre la tactique «classe contre classe» recommandée par l’Internationale, après son Congrès d’août 1928, et exclure les éléments non totalement acquis à cette politique.
Le 22 décembre 1929, ces exclus créent le Parti ouvrier et paysan (POP), codirigé par Louis Sellier et Jean Garchery. Outre les six conseillers de Paris, d’autres élus adhèrent à ce nouveau parti, dès sa création : Henri Bourlois, Charles Auffray, François Salom, François Chasseigne, Altmayer, Arrighi, Capel, Crespin, Delhomme, Dousset, Dunois, Dupire, Duteil, Faure, Gehin, Gourdon, Guerbois, Joly, Legay, Naile, Camille Renault, Robert, Jay, Vaquette…
Le POP a une courte existence : le 21 décembre 1930, il fusionne avec le Parti socialiste communiste (ou Union socialiste communiste), au sein du Parti d'unité prolétarienne (PUP).