Philippe Herzog est né le 6 mars 1940 à Bruay-la-Buissière dans le Pas-de Calais. C’est un des rares polytechniciens à avoir adhéré au Parti Communiste Français en 1965, une année après avoir entamé sa vie professionnelle. Il a gravis tous les échelons du PCF jusqu’à sa direction. Il quitte ce parti en 1996, d’une manière feutrée, en désaccord avec sa ligne politique. C'est un économiste chevronné qui intervient dans la vie publique, comme administrateur de l’Insee. Il enseigne ensuite comme professeur agrégé dans plusieurs établissements universitaires. Son dernier poste d’enseignant sera exercé à Paris-X Nanterre.
Membre du Comité centralDépart en 1996 |
Au sein du PCF, ainsi que dans toutes les instances dans lesquelles il a participé, il a apporté sa contribution à la réflexion pour une autre Europe.
Dans ce même parti, il a dirigé, avec Paul Boccara, la section économique, et sa revue, Economie et Politique. Marxiste et Keynésien, il est la cheville ouvrière du Programme commun de la Gauche.
C’est un eurocommuniste convaincu. Dès 1989, il publie un livre:« Europe 92, construire autrement et autre chose ». D’autres livres suivront. On peut citer Manifeste pour une démocratie européenne[1] (1999), l’Europe après l’Europe2 (2002), Une tâche infinie- fragments d’un projet politique européen3 (2010), l’Europe a-t-elle un avenir?4 (2011), Europe, réveille-toi5(2013), préfaces de Michel Rocard et de Michel Barnier..
Membre de la Commission nationale de planification de 1982 à 1988 et du Conseil économique et Social, il publie notamment L'économie à bras le corps (1982) et La France peut se ressaisir en 1987. Dans les entreprises et dans les régions, il intervient dans les processus de restructuration avec des propositions alternatives et préconise des réformes de structures
En 1989, il est élu au parlement européen jusqu’en 2004, après avoir quitter le parti. Il a occupé au sein du parlement européen de nombreux postes de Président et vice-président de commission.
De 1997 à 2008, il est membre du Conseil d'analyse économique auprès du Premier Ministre.
En 1991, il crée l’association Confrontations Europe, aux côtés notamment de Michel Rocard, un Think tank, dont l’objet est de relancer le débat public sur l’Europe, sur la mondialisation, et sur les réformes nécessaires en France et en Europe. Dans la revue La lettre de Confrontations qu’il dirige, on trouve parmi les signataires son condisciple à Polytechnique Francis Mer, ancien dirigeant d’Usinor-Sacilor et ministre de l’économie,des finances et de l’industrie, Jean Peyrelevade, ancien président du Crédit Lyonnais, Jean-Paul Bailly, ancien président de la RATP et de la Poste, et de nombreuse autres personnalités du monde de l’industrie, des entreprises et de la politique.
Depuis 2016, Philippe Herzog semble ne plus avoir d’activités publiques.