Les Ex-PCF

Le plus grand parti de France

D’origine hollandaise, Hélène Constans (née à Arnhem (Pays-Bas) le 11 février 1930, morte à La Rochelle (Charente-maritime) le 16 février 2007) suit des études de lettres, à la Faculté de Toulouse.

Membre du Comité central

Député de Haute Vienne

Départ en 1991

Son père, de tendance anarchiste, militant associatif et pacifiste aux Pays-Bas (1920-1937), maraîcher, émigre avec sa famille en 1937. Ouvrier agricole, il devient métayer à Valence d’Agen (Tarn-et-Garonne) de 1938 à 1941, puis jardinier à Montauban de 1941 à 1946. Son épouse travaille comme femme de ménage.

Hélène Constans milite à l’Union nationale des étudiants de France (UNEF). En 1951, elle adhère au Parti communiste et à l’Union de la Jeunesse républicaine de France. Elle participe au festival de la Jeunesse à Varsovie, en 1955.

Elle réussit au CAPES puis au concours de l’agrégation de grammaire, et devient en 1955, professeur agrégée de lettres classiques, au lycée Léonard Limosin de Limoges.

Hélène Constans épouse au début des années 1960, Raymond Constans, employé, devenu journaliste, membre du secrétariat de la fédération communiste de Haute-Vienne (1964 -1968) et premier secrétaire (à partir de 1968).

Elle est nommée assistante en 1967, au Collège universitaire de Limoges puis maître-assistante et professeur de lettres à l’Université de Limoges. Elle soutient sa thèse de doctorat d’Etat à l’Université de Paris IV en 1976, sous le titre «Les problèmes de la condition féminine dans l’œuvre de Stendhal». Elle crée avec Jean-Claude Vareille et Roger Mathé un Centre de recherches sur les littératures populaires en 1982. En 1987, elle enseigne pendant un trimestre à l’Université de Nankin (Chine).

A sa retraite, elle obtient le titre de professeur émérite.

Ellen Constans milite dans le Syndicat national de l’enseignement secondaire (SNES) comme membre du bureau départemental. Elle est aussi membre du Conseil national de l’Union des femmes françaises.

Ellen Constans est élue au comité fédéral du Parti communiste en 1957, puis au bureau fédéral en 1959 (et réélue jusqu’en 1987), chargée de l’éducation.

Elle suit les cours de l’école centrale d’un mois du PCF, en 1959.

Elle devient membre suppléant du Comité central du PCF en 1976, titulaire en 1979, elle n’est pas réélue en 1985.

Ellen Constans est candidate en 1967 et 1968, aux élections législatives dans la première circonscription de Limoges, sans succès. En 1973, elle arrive en tête de la gauche, en devançant le candidat socialiste Georges Sarre, et est élue au deuxième tour. Elle conserve son siège en 1978 et est élue vice-présidente de l’Assemblée Nationale. En 1981, elle perd son siège au profit du candidat socialiste qui la devance au premier tour.

Après deux échecs en 1964 et 1970, elle est élue conseillère générale dans le canton de Limoges-Le Palais en 1973 et en 1979. Elle est élue vice-présidente du Conseil général, en 1985.

Elle siége au Conseil régional du Limousin (1986-1992) dont elle est l’une des vice-présidents.

En 1977, Ellen Constans est élue conseillère municipale de Limoges sur la liste d’union de la gauche. Elle devient deuxième adjointe au maire. Elle conserve le poste d’adjoint au maire après les élections municipales de 1983. Elle occupe sans discontinuité la délégation d’adjointe à la culture.

À partir du milieu des années 1980, Ellen Constans conteste la direction du PCF, avec ses camarades de la Haute-Vienne. Aux côtés de Marcel Rigout, elle est une des dirigeantes de l’Alternative pour la démocratie et le socialisme (ADS). Elle démissionne du bureau fédéral, en 1987. Elle quitte le Parti communiste en 1991.

Ellen Constans se consacre à partir des années 1990 à son activité universitaire orientée vers l’étude de la littérature populaire. Elle participe à plusieurs colloques ou publications collectives.

Après son décès, l’Humanité du 20 février 2007 lui consacre un long article indiquant notamment qu’après son départ, elle n’avait jamais attaqué «publiquement» le Parti communiste.

Un fonds Hélène Constans a été déposé à la Bibliothèque de l’Université de Limoges.

Ellen Constans a été naturalisée en septembre 1949.

Elle a une fille avec Raymond Constans.

 

Sources

Hélène Constans – Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Dominique Danthieux, Jacques Girault

Hélène Constans – Wikipédia

Responsabilités au PCF

Membre du Comité central : 1976-1985

Mandats électifs

Député de la Haute Vienne : 1973-1981

Maire adjointe de Limoges : 1977-1995

Conseillère générale : 1973-1985

Conseillère régionale : 1986-1992

Honneurs

Rue Hélène Constans à Limoges

Professeur émérite.

Publications

Crime et châtiment dans le roman populaire de langue française du XIXe siècle (sous la direction de Jean-Claude Vareille et d’Ellen Constans), Limoges, PULIM, 1994.

Parlez-moi d’amour ! Le roman sentimental des romans grecs aux collections de l’an 2000, Limoges, PULIM, 1999.

Ouvrières des lettres, Limoges, Pulim, coll. Médiatextes, 2007.