Victor Delagarde (né à Paris le 16 septembre 1890, mort à Orléans (Loiret) le 4 décembre 1954), est très tôt (1913) un militant de la Fédération communiste anarchiste révolutionnaire (FCAR).
Dès février 1914, il est secrétaire adjoint de l’union régionale parisienne de la FCAR.
Il est syndiqué à l’Union corporative des ouvriers mécaniciens.
Il est aussi membre des Temps nouveaux et des Amis du Libertaire.
En février 1914, il est élu secrétaire de l’Union régionale parisienne de la FCAR.
Mobilisé le 1er août 1914 puis placé en sursis d’appel le 26 juillet 1915, il est affecté aux usines Morane, à Paris. Élu délégué ouvrier dès 1915, il est licencié pour avoir fait la grève pour la paix en mai 1918, et affecté au 13e régiment d’artillerie puis, le 1er juillet 1919, est transféré au 6e dragons.
Démobilisé le 13 août 1919, il est embauché par l’Association des ouvriers en instruments de précision (AOIP), société coopérative de production.
Delagarde adhère, en février 1919, au groupe des Jeunesses socialistes révolutionnaires de Paris. En septembre 1920, il est élu secrétaire de la section administrative du syndicat des ouvriers sur métaux.
Militant de la minorité révolutionnaire de la CGT, il est, en octobre 1920, élu au Comité central des Comités syndicalistes révolutionnaires. En novembre de la même année, il est élu conseiller ouvrier prud’homme de la Seine, et le demeura jusqu’en 1932.
En 1921, Delagarde adhère au Parti communiste (SFIC). Au Congrès du Parti communiste de Lyon, en janvier 1924, il est élu membre suppléant du Comité directeur. Mais dès novembre 1924, il est exclu du premier rayon du Parti « pour avoir fait éditer et diffuser des documents visant à discréditer le Comité central de l’Internationale communiste et à détruire, dans l’esprit des militants, la confiance dans la direction du Parti communiste désignée par l’Internationale ».
Il proteste contre l’accusation d’indiscipline dans une lettre du 5 octobre 1924 publiée par les Cahiers du Bolchevisme. Le 22 novembre 1924, il diffuse une autre lettre dénonçant le régime bureaucratique en Russie, prenant la défense de Trotsky, mais niant vouloir former une tendance de « droite » dans le Parti et entraver le travail politique.
Le 5 décembre 1924, la Conférence nationale extraordinaire du PCF (SFIC) vote à l’unanimité moins trois abstentions, son exclusion ainsi que celles de Monatte et Rosner. Le Congrès national de Clichy confirme cette sanction le 20 janvier 1925.
Il est arrêté peu après à la suite d’une grève dite des « bras croisés » de la société d’éclairage et de chauffage des véhicules, à Issy-les-Moulineaux.
En 1927, Delagarde déclare cesser toute activité militante.
En 1929, il devient le directeur de l’Association des ouvriers en instruments de précision (AOIP).
Sources
Victor Delagarde – Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Jean Maitron, Guillaume Davranche
Victor Delagarde - Wikipédia
Responsabilités au PCF
Membre du Comité directeur : 1924 - 1925