Gérard Belloin (né à Vernou-sur-Brenne (Indre-et-Loire) le 3 avril 1929), issu du monde agricole, obtient son CEP en 1942.
Journaliste Départ en 1980 |
Employé aux écritures dans une compagnie d’assurances, il rejoint les Milices Patriotiques à l’automne 1944.
Il adhère aux Jeunesses communistes en novembre 1944. Il devient en 1946, membre du Bureau fédéral des Jeunesses communistes puis secrétaire fédéral au printemps 1948. Il est élu au Comité fédéral du Parti, au titre des Jeunesses.
Après son mariage et son service militaire, il entre au Bureau fédéral en 1951 chargé du secteur paysan. Il participe à l’école centrale du Parti d’un mois à Viroflay (Seine-et-Oise) au printemps 1953. Promu permanent, il s’installe à Saint-Pierre-des-Corps (Indre et Loire) et est élu conseiller municipal. Il est responsable de l’hebdomadaire fédéral, La Voix du peuple de Touraine et devient secrétaire fédéral.
Il est nommé par la direction du PCF, en 1959, directeur de l’école centrale d’un mois du parti. Belloin reste cinq ans à ce poste.
Le déménagement de l’école centrale du Parti à Choisy-le-Roi le contraint à s’installer à Orly. Il devient collaborateur du Comité central, à la section des intellectuels alors dirigée par Léo Figuères. Belloin devient un spécialiste des questions culturelles publiant divers articles dans Les Cahiers du Communisme.
Belloin est le « porte-plume » en matière de politique culturelle des députés communistes dont il rédige les interventions parlementaires, et de Roland Leroy dont il écrit plusieurs discours. Il collabore à la Nouvelle Critique où il publie une revue de la presse culturelle. Il publie Culture, personnalité et sociétés aux Éditions Sociales.
À l’automne 1972, il prend la responsabilité de la rubrique culturelle à France Nouvelle.
Marqué par des phases dépressives, Belloin entreprend en 1974 une psychanalyse et devient un partisan de la réhabilitation de la psychanalyse, anciennement condamnée par le PC. Il ouvre largement les colonnes de France Nouvelle à la psychanalyse.
Il écrit son premier récit autobiographique, Nos rêves camarades, publié en 1979, dans la collection que dirige Antoine Spire, au Seuil.
Après les élections législatives de mars 1978, il adresse une lettre au secrétariat du Comité central dans laquelle il dénonce le mode de fonctionnement interne du Parti. Il intervient aussi de manière très critique en décembre 1978, lors de la rencontre à Vitry-sur-Seine entre le bureau politique et 400 « intellectuels », sur sa conception de la presse communiste, débutant son intervention par ce jugement : « Nous devons nous demander pour quelles raisons notre presse est devenue rigoureusement illisible par des non-communistes et pourquoi elle devient de moins en moins lisible par les communistes eux-mêmes. »
Il quitte son poste de permanent en février 1979, puis le PCF le 6 novembre 1980, rendant public son départ en janvier 1981 dans une lettre de trente-six anciens communistes adressée à Georges Marchais, parue dans Le Monde. Les étaient signataires étaient, outre Belloin, Eugène Guillevic, Henri Cueco, Antoine Vitez, Hélène Parmelin, Édouard Pignon, Antoine Spire, Robert Merle, Alexandre Boviatsis, Jean-Claude Latil, Jacques Frémontier, Olivier Schwartz…
Il travaille ensuite dans la culture et le journalisme, et publie plusieurs ouvrages dont sa deuxième autobiographie, en 2000.
Sources
Gérard Belloin – Dictionnaire biographique du monde ouvrier - Bernard Pudal
Gérard Belloin, voisin et ancien communiste
Responsabilités au PCF
Secrétaire fédéral de l’Indre-et-Loire
Directeur de l’Ecole d’un mois : 1959 - 1964
Responsable de la rubrique culturelle de France Nouvelle : 1972
Mandats électifs
Conseiller municipal de Saint-Pierre-des-Corps
Publications
Culture, personnalité et sociétés, Éd. sociales, 1973
Nos rêves, camarades, Éditions du Seuil, 1979
Entendez-vous dans nos mémoires... ? Ed. la Découverte, 1988
Mémoires d'un fils de paysans tourangeaux entré en communisme, Éd. de l'Atelier-Éditions ouvrières, 2000,
La fin du rêve socialiste, Edition, Le bord de l’eau, 2014.
Liens
Blog de Gérard Belloin