Les Ex-PCF

Le plus grand parti de France

Yann Viens (née à La Tronche (Isère) le 6 juin 1933), fait ses études au lycée de Saint-Germain-en-Laye, puis de Nanterre (Hauts-de-Seine) et enfin à Sophie Germain (Paris), jusqu’à la terminale.

Membre du CC

Départ en 1987

Son père Max Pasquario, chauffeur livreur de journaux, est résistant et maquisard. Sa mère, sous le pseudonyme de Monique Berliet, est lieutenant FTP-FFI, décorée de la Croix de guerre.

Yann Viens milite aux Jeunesses communistes (UJFF) à Paris.

Elle donne son adhésion au PCF à Nanterre, en 1951, dès ses dix-huit ans.

Permanente à l’UJFF à partir de 1953, membre du Bureau national, elle entre au comité de rédaction de Filles de France. Après une école centrale d’un mois pour la formation des rédacteurs, en septembre-octobre 1954, elle devient rédactrice en chef.

La même année, elle se marie avec Gaston Viens, résistant et déporté. Avec son mari, elle devait vivre à Marseille mais Gaston Viens est appelé auprès de Waldeck Rochet pour rejoindre la section agraire du Comité central. Ils habitent à Paris puis dans un HLM à Orly (Val-de-Marne) où Yann Viens travaille comme collaboratrice du maire, François Boidron.

Elle est élue au Comité fédéral en 1956, et entre au Bureau fédéral de Seine-Sud en 1963 (après avoir suivi une école centrale de quatre mois). Elle est responsable du travail parmi les femmes puis auprès des intellectuels. Elle devient en 1964, secrétaire à la propagande.

Yann Viens est élue au Comité central du PCF comme suppléante, sur proposition de Jacques Duclos, en janvier 1967 (XVIIIe Congrès). Sa nomination lui pose un cas de conscience ; son mari, Gaston Viens, maire d’Orly, a été écarté du Comité central, en 1964. Au Comité central, elle travaille à la propagande, avec René Piquet.

En 1973, elle est déchargée du secrétariat fédéral du Val-de-Marne. Elle travaille alors au CERM (Centre d’études et de recherches marxistes), et est nommée directrice adjointe, responsable des problèmes de société, notamment de la question des femmes. Elle devient rédactrice en chef de La Pensée.

Elle dirige le livre La condition féminine, publié aux Éditions sociales : « Il s’agissait de faire entendre au parti la spécificité du combat féministe. Sa non subordination à la lutte de classe et de faire connaître plus largement la réflexion de chercheurs sur cette question. ». Bernard Pivot, l’invite à son émission Apostrophe.

Après une période de soins pour un cancer, elle rejoint en 1981 le secteur "Santé, urbanisme, environnement" dirigé par Claude Poperen puis par Mireille Bertrand. Elle organise un colloque sur la « douleur » qui a un certain succès, même si cette thématique n’intéresse pas vraiment la direction du PCF.

Très favorable aux évolutions du PCF pendant la première période de Georges Marchais, elle se sent mal à l’aise au début des années 1980 et intervient systématiquement de façon critique dans les réunions du Comité central mais avec modération ("sur le fil du rasoir" dit-elle).

Elle n’est pas réélue au Comité central en 1987, et éloigne ensuite du PCF (après 1987).

Elle se forme à l’audit dans les structures de santé et travaille dans divers hôpitaux.

 

Sources

Yann Viens – Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Claude Pennetier

Responsabilités au PCF

Membre du Comité central du PCF : 1967 - 1987

Membre du bureau, du secrétaire fédérale du Val-de-Marne : 1964 - 1973

Rédactrice adjointe du CERM

Rédactrice en chef de La Pensée