Les Ex-PCF

Le plus grand parti de France

Janette Sochaczewska (née à Lodz (Pologne) en 1914, décédée en décembre 1993) est arrêtée au cours d’une manifestation et condamnée, en 1928  (à 14 ans), à un an de prison.

À sa sortie de prison, elle adhère aux Jeunesses communistes de Pologne, puis part à Berlin (Allemagne) où elle milite au « Rote Front ». Elle arrive en France en 1929, et devient bientôt permanente du PCF, section polonaise.

Elle travaille et milite à Saint-Denis (Seine Saint Denis), Boulogne-Billancourt (Hauts de Seine), dans le Nord - Pas-de-Calais (1932-1933) où elle organise le syndicat des mineurs polonais, puis à Saint Etienne (Loire).

Lorsqu’elle est menacée d’expulsion en 1938 pour son activité militante à la CGT, elle est défendue par le syndicat des ouvriers mineurs de Villars et par l’Union départementale CGT de la Loire.

Au début de la Seconde Guerre, internée administrativement en Lozère, au camp de Rieucros, elle obtient l’autorisation d’émigrer au Mexique, comme veuve d’un combattant de la Guerre d’Espagne. En réalité, elle rejoint la Résistance juive communiste à Lyon où elle séjourne sous l’identité de Josefa Legrand. Responsable du service technique central de la zone sud FTP-MOI (avril 1942-février 1943), elle met sur pied neuf imprimeries clandestines, s’occupe des groupes de combat de l’Union des juifs pour la résistance et l’entraide de Lyon et Grenoble. De mai à août 1944, elle assure le secrétariat du comité de section juif du PCF. Présente à Grenoble au moment de la Libération de la ville en 1944, elle rejoint Paris en juin 1945 et quitte le PCF, la même année.

Avec son compagnon Alter Mojsre Goldman, elle donne naissance à Pierre Goldman, le 22 juin 1944. Pierre Goldman, après avoir milité à l’Union des étudiants communistes (UEC) dans les années soixante, part pour l’Amérique latine avec l’intention de participer à une guérilla. A son retour en France, il est responsable de plusieurs agressions et est accusé de meurtre. D’abord condamné à la prison à vie, il écrit pendant sa détention un livre qui obtient un grand succès, Souvenirs obscurs d’un juif polonais né en France, dans lequel il clame son innocence. Un comité de soutien obtient sa libération, le 5 octobre 1976. Pierre Goldman meurt assassiné le 20 septembre 1979 par le groupe « Honneur de la police ».

Rentrée en Pologne en 1948, Jeannette Sochaczewska devient professeur dans un lycée de Varsovie, et n’a plus d’activité politique.

En 1979, de retour à Paris, Janette Sochaczewska prend la défense de son fils, Pierre Goldman, et s’occupe de son petit-fils Manuel.

Elle est naturalisée française sous le nom de Janine Socha.

 

Sources

Jeannette  - Sochaczewska - Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier