Louis Gernet (né le 28 novembre 1882 et mort à Paris le 29 janvier 1962), est admis à l’École normale supérieure en 1902.
Professeur d'université
Quitte le PCF en 1956-58
Il est reçu à l'agrégation de grammaire en 1905. Il suit également des cours de droit jusqu'au niveau de la licence. En 1917, il obtient son doctorat ès lettres avec une thèse intitulée «Recherches sur le développement de la pensée juridique et morale en Grèce».
En 1921, il est nommé professeur de grec à l'Université d'Alger, où et devient par la suite doyen de la faculté des Lettres.
En 1948, à 66 ans, il est appelé au séminaire de sociologie juridique de l'École pratique des hautes études, pour enseigner l'anthropologie historique de la Grèce antique. De 1949 à 1961, il est également secrétaire général de la revue L'Année sociologique.
Gernet est traducteur et on lui doit : Lysias, Discours, Antiphon, Discours, Platon, Lois, livres I et II.
En 1964, deux ans après la mort de Gernet, Jean-Pierre Vernant fonde le Centre Louis Gernet (ANHIMA), Centre de recherches comparées sur les sociétés anciennes.
Dans sa jeunesse, Gernet milite au parti socialiste.
Communiste, il s’éloigne du PCF (vers 1956-1958) en raison principalement de la position de la direction communiste sur la décolonisation en Algérie et du refus de l’indépendance.
Sur cette question de l’Algérie, une contestation interne au PCF s’organise au travers d’une revue L’Etincelle, où l’on trouve notamment Jean Pierre Vernant, Henri Lefebvre, François Châtelet, Victor Leduc, Maurice Kriegel Valrimont. Cette revue, après des regroupements avec d’autres oppositionnels, prend une forme publique à partir de 1958, avec la création de Voies nouvelles, vendue en kiosque dont Louis Gernet prend la direction. Voies nouvelles s’oppose tout particulièrement à la politique algérienne du PCF.
En 1960, Gernet signe le Manifeste des 121, titré « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie ».