Maris Vitrolle (née à Limoges (Haute Vienne) en 1949), part en Algérie comme coopérante en 1974, considérée à l’époque comme le centre du tiers-mondisme.
Elle y reste vingt ans et se considère comme « Algérienne de cœur ». Enseignante de littérature, elle découvre l’anthropologie et rejoint le Centre de recherches anthropologiques préhistoriques et ethnographiques.
Virolle soutient les luttes algériennes des années 1980, en particulier, en 1984, celle contre le code de la famille jugé rétrograde pour les femmes.
Revenue en France en 1994, au début de la guerre civile, au moment des assassinats d’intellectuels, elle obtient un poste de chercheuse au CNRS. En France, elle joue un rôle militant central dans la mise en place du Comité international de soutien aux intellectuels algériens (CISIA) présidé par Pierre Bourdieu.
Elle rejette l’arrêt du processus électoral en Algérie par l’armée et soutient une position «conciliatrice» ou «dialoguiste».
Elle adhère au PCF et le quitte à plusieurs reprises.
Elle écrit plusieurs articles sur la tradition orale et les rituels en Algérie et elle publie La chanson Raï, Rituels algériens, Gestes d'Algérie.