Michel Aglietta (né à Chambéry (Savoie) le 18 février 1938), est diplômé de l'École polytechnique et de l’ENSAE.
Il est spécialiste des questions de régulation économique, et a en particulier travaillé sur les nouvelles stratégies boursières sacrifiant l'emploi à la rentabilité et leurs conséquences macroéconomiques.
En 1964, il commence sa carrière en tant qu'administrateur de l'INSEE au sein de la division des programmes, division qui collabore alors avec le Commissariat général du Plan. Il participe ainsi à la conception du premier modèle économétrique français : FIFI.
Il obtient une bourse de research fellow de l’Otan et se rend à Harvard en octobre 1970. Il commence une recherche sur la croissance de longue période avec pour objectif d’étudier les grandes évolutions du capitalisme américain pour repérer des régimes de croissance historiquement liés à des modes d’action publique et au développement des organisations de salariés dans la Grande Dépression.
En octobre 1974, Aglietta soutient sa thèse à l'Université Paris I, intitulée « Régulation du mode de production capitaliste dans la longue période », avec comme exemple les États-Unis (1870-1970).
Agrégé en sciences économiques en 1976, Aglietta est nommé à l'université d'Amiens. Il y reste jusqu’en 1982, année où il rejoint l'université Paris Ouest Nanterre La Défense.
Il est membre du Cercle des économistes de 1997 à 2003, du Conseil d’analyse économique auprès du Premier ministre. Il est aussi membre du Haut Conseil des finances publiques (2013 - 2015), professeur émérite de l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense, professeur à HEC et chercheur au CEPII.
Il a dans plusieurs ouvrages souligné ce qu'il considère être des failles du système financier
Il reçoit plusieurs prix au cours de sa carrière en particulier le prix de l’Économiste de l’année par Le Nouvel Économiste en juin 1995 et le Prix européen du livre d’économie en 2005.
Il adhère au PCF au début des années 1970. Il sera expert à la Section économique du Comité Central. Cette collaboration durera 3 ans. Au début de 1974, il s’éloigne mais garde sa carte jusqu’en 1977, année où il rompt avec le PCF
Lors de l'élection présidentielle de 2012, il signe l'appel des économistes en soutien au candidat François Hollande, en raison de « la pertinence des options, en particulier pour ce qui concerne la reprise de la croissance et de l'emploi ».
Durant la campagne pour l'élection présidentielle française de 2017, il conseille Arnaud Montebourg jusqu'à sa défaite aux primaires de la gauche.