Pierre Kahn (né à Dinan le 6 novembre 1939 et mort à Paris le 18 juillet 2006), fils d’un avocat, fait des études de philosophie à la Sorbonne.
Pour échapper aux lois de Vichy, ses parents divorcent et sa mère retrouve ses origines catholiques et fait baptiser ses enfants. Son père fuit le camp de Drancy et part en Amérique latine. Sous le nom de Desmon, Pierre Kahn fréquente une école religieuse en Bretagne puis une école publique en Normandie, avant de revenir à Paris en 1947.
Il adhère à l’UEC en 1957.
Il en devient secrétaire du secteur lettres, membre du bureau national en 1960 puis secrétaire national en 1964. Il est aussi rédacteur en chef de Clarté, au coté notamment de Jean Schalit. Il est un des artisans du courant dit « italien », en opposition aux orientations du PCF, avec Philippe Robrieux, Serge Depaquit, André Sénik, Henri Vacquin. Il est exclu de l’UEC en mars 1965, suite au congrès de Montreuil.
En 1968, il fait partie d’un petit groupe de contestataires qui met le feu au Palais Brongniart, siège de la Bourse de Paris, le 24 mai 1968
Il passe le CAPES de philosophie, en 1968, et enseigne ensuite à Péronne (Somme). Après 1968, il est suspendu de l’Education Nationale pendant un an pour agitation politique et enseigne comme chargé de cours à l’Université de Vincennes. Il revient en 1971, dans l’enseignement secondaire en région parisienne.
Tenté par la psychologie et la psychiatrie, il demande sa mise en disponibilité pour travailler dans un centre médical psychopédagogique de Versailles. Kahn devient ainsi psychanalyste au tout début des années 1970, à Paris et Troyes. Dans les années 1990, il se consacre notamment à l'animation d'un collectif réunissant psychanalystes, psychologues, psychiatres et médecins de Troyes.
Devenu psychanalyste célèbre de l'école lacanienne, Kahn est l’animateur de la revue Espaces. Il publie de nombreux artiches dans les revues spécialisées et édite des poésies : Le gribouilleur de cadastre (1987).
Il se marie avec Jacqueline Edelman en 1961 et divorce en 1969.