Gérard Miller (à Neuilly-sur-Seine (Hauts de Seine) le 3 juillet 1948), fils de Jean Miller, médecin radiologue et de Eve Milecka, pharmacienne, suit ses études secondaires aux lycées Janson-de-Sailly et Honoré-de-Balzac.
Élève de l'ENS de Saint-Cloud en sciences humaines puis étudiant à l'université de Nanterre, il travaille ensuite pendant deux ans comme ouvrier agricole (porcher vacher) dans la Sarthe, la Mayenne et le Morbihan, puis revient à Paris et commence une psychanalyse.
Il adhère à l'âge de seize ans aux Jeunesses communistes et à dix-sept ans à l'Union des étudiants communistes (UEC). Il est d'emblée en désaccord avec le PCF trop lié au Parti communiste soviétique : « Je devins hérétique avant même d’avoir été orthodoxe. »
Il quitte l’UEC en 1965 pour le Parti communiste marxiste Léniliste (PCMLF).
Un peu plus tard, vers 1967, il rejoint l'Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes (UJCML) et, enfin, la Gauche prolétarienne.
Il quitte définitivement le militantisme en 1972.
Il devient maître de conférences en science politique à l'université Paris-VIII puis professeur au département de psychanalyse de cette même université, département qu'il dirige pendant une dizaine d'années. Il est titulaire d'un doctorat en philosophie sous la direction de Roland Barthes et d'un doctorat d'État en science politique, dirigé par Michel Foucault puis Jean-Marie Vincent. Il est par ailleurs membre de l'École de la cause freudienne et de l'Association mondiale de psychanalyse.
Psychanalyste d'orientation lacanienne, il travaille une quinzaine d'années à l'hôpital psychiatrique Esquirol (St-Maurice) et exerce dans son cabinet à partir de la fin des années 1970. À l'occasion du trentième anniversaire de la mort de Lacan, il réalise un film diffusé en septembre 2011 sur France 3 intitulé Rendez-vous chez Lacan.
Gérard Miller a écrit quinze livres ayant pour thème l'histoire, la politique ou la psychanalyse. Parallèlement à son enseignement de 1972 à 2017 à l'université, il prononce plus d'une centaine de conférences sur la psychanalyse, aussi bien en France qu'à l'étranger (Italie, Espagne, Belgique, Grande-Bretagne, Argentine, Brésil, Mexique, etc.).
Il a écrit pour La Vie, Libération, Globe Hebdo, L'Événement du jeudi et L'Humanité.
En 2017, il est l'un des trois cofondateurs de la web-télé Le Média lié au mouvement de Jean Luc Mélenchon. Pendant l'été 2018, Gérard Miller s'oppose à Sophia Chikirou (elle aussi cofondatrice du Média) notamment sur les financements de celui-ci. Alors qu'il décide progressivement de ne plus exercer aucune responsabilité au Média « anti-système », Gérard Miller est recruté en septembre par LCI du Groupe TF1.
Il soutient les gouvernements de gauche pendant les deux septennats de François Mitterrand, puis le gouvernement de Lionel Jospin de 1997 à 2002. Se rapprochant de nouveau des communistes à la fin des années 1990, il vote Robert Hue au premier tour en 2002 et Marie-George Buffet au premier tour de 2007.
Il soutient publiquement Jean-Luc Mélenchon, pour l'élection présidentielle, de 2012 et celle de 2017.
Il se marie avec une psychanalyste de sa génération et reste vingt ans avec la mère de ses quatre enfants. Il se remarie avec la réalisatrice Anaïs Feuillette, avec qui il a une fille.
Il est le frère cadet du psychanalyste Jacques-Alain Miller.
Publications
Les Pousse-au-jouir du maréchal Pétain, Le Seuil, 1975,
Chronique de deux septennats (1981-1995), Le Seuil, 4 tomes, 1988-1994,
Ce que je sais de vous… disent-ils, Stock, 2000,
Après la colère, Stock, 2001,
Hypnose, mode d'emploi, Stock, 2002,
Le Divan et le confessionnal, Desclée de Brouwer, 2010,
Antipathies, Grasset & Fasquelle, 2014,
Mélenchon, mai oui, 1968-2018, Éditions du Seuil, 2018.
Honneurs
Chevalier de l'ordre national du Mérite
Chevalier de l'ordre national du Mérite