Fils d’un mineur, Jean-Baptiste Wantelet (né le 29 juin 1893 à Fenain (Nord), mort le 8 mai 1959 à Fenain) descend dans la mine dès l’âge de douze ans.
A son retour de la Première Guerre mondiale, il adhère au Parti socialiste (SFIO), puis rejoint les rangs du Parti communiste (SFIC), après le Congrès de Tours en décembre 1920. Secrétaire de la cellule communiste de Fenain, il assure aussi le secrétariat de la section locale des mineurs CGTU et siége à ce titre, au comité directeur du syndicat unitaire du bassin d’Anzin.
En 1934, Wantelet est délégué du Nord au bureau de la Fédération CGTU du Sous-sol. Il est élu délégué mineur de la fosse Agache. Nommé secrétaire adjoint du Syndicat des mineurs d’Anzin, lors de la réunification de 1935, il en devient le président l’année suivante, et ce jusqu’en 1939.
Wantelet est aussi un animateur du monde coopératif ; sociétaire de l’Union des coopérateurs de Sin-le-Noble, il en devient l’administrateur en 1931.
Aux élections législatives de 1924, il se présente sans succès sur la liste du Bloc ouvrier et paysan. Wantelet est cependant élu conseiller municipal de Fenain en 1929, sur une liste d’entente socialiste-communiste. Il est réélu en 1935 et devient maire de la ville.
Dans La Voix du Mineur (organe de la CGT) de juin 1938, Wantelet se justifie en première page, de son récent voyage en URSS : «Comment et pourquoi je suis allé en URSS me rendre compte d'une façon exacte de quelle manière vivaient ceux qui ayant chassé le capitalisme de leur pays sont à même de réaliser sur un sixième du globe, notre plus cher idéal à nous tous, travailleurs français : le socialisme».
Le 17 septembre 1939, après l’annonce du Pacte germano-soviétique, Wantelet signe avec Albert Delevallée, Victor Brachelet et Marcel Nézé, un télégramme adressé à Marcel Cachin ainsi libellé : «Marcel Cachin, sénateur Seine-Paris, depuis invasion Pologne, conséquence au pacte Hitler-Staline, attendons vainement votre réprobation. Qu’attendez-vous de pire encore pour vous désolidariser de cet attentat monstrueux contre le socialisme, contre l’Humanité, contre la Paix ?» Il est immédiatement exclu.
Il est emprisonné comme otage par la police allemande d’août 1941 à janvier 1942.
Après la guerre, Wantelet n’occupe plus aucune responsabilité syndicale ou politique.
Il s’est marié le 22 décembre 1917 à Bordeaux avec Marie Labernardie.
Sources
Jean Baptiste Wantelet – Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Yves Le Maner
Mandats électifs
Maire de Fenain : 1935 - 1939