Pierre Golberg (né à Chouvigny (Allier) le 25 août 1938) réussit son CEP en 1952, et choisit de travailler comme ouvrier agricole.
Député, Maire Démissionne en 2010 |
Ses parents étaient tous les deux enfants de l’Assistance publique de Paris, placés dans l’Allier. Le père était ouvrier agricole puis facteur des PTT (fils d’émigrés ayant quitté la Russie à la fin du XIXe siècle qui l’avaient abandonné) et la mère, laissée dans un panier devant Notre-Dame de Paris, était ménagère.
C’est le départ en Algérie de son frère aîné qui l’oriente vers la politique. Des jeunes des Jeunesses communistes lui proposent de faire des paquets pour les soldats du contingent et il s’engage progressivement. En 1956, il est délégué au Congrès des Jeunesses communistes.
Il fait son service militaire au Maroc.
A son retour, il écrit au directeur de son père pour demander à entrer dans les PTT. Il est recruté comme laveur de voitures puis travaille comme ouvrier des lignes, avant de devenir, plus tard, chef de secteur des télécommunications et cadre.
Il adhère au PCF, en avril 1961, et devient secrétaire de la section Montluçon vieille ville. Il suit une école centrale d’un mois et entre au bureau fédéral en 1966, comme responsable à l’éducation. Après 1968, il entre au secrétariat fédéral.
Il est aussi secrétaire du syndicat des ouvriers des lignes.
À l’occasion d’une élection complémentaire, en 1972, Goldberg entre au Conseil municipal de Montluçon, en compagnie de son ami Roger Loury, ouvrier et dirigeant communiste de Dunlop.
En 1973, il est élu Conseiller général, vice-président du conseil général en 1976, conseiller régional d’Auvergne en 1977.
En 1977, Goldberg prend avec succès la tête de la liste d’union de la gauche et devient maire de Montluçon.
Il entre à l’Assemblée nationale, en 1978.
En 1981, il est battu aux élections législatives, par le socialiste Albert Chaubard. En 1983, il conserve la mairie malgré une liste socialiste en face de lui.
Aux élections législatives de 1988, il est élu à nouveau député. Il perd son mandat de député en 1993 mais le reconquiert en 1997.
Son mandat de maire est marqué par des réalisations et des avancées dans le domaine culturel, particulièrement par l’installation du Centre dramatique national « Les fédérés ».
En 1998, à l’âge de soixante ans, Goldberg décide d’abandonner son écharpe de maire au profit Jean-Claude Micouraud, son premier adjoint, mais celui-ci est nettement battu aux élections municipales de 2001.
Après la perte de la mairie, Pierre Goldberg, Jean-Claude Micouraud et Denis Planchet sont condamnés pour emplois fictifs à six mois d’emprisonnement, un an d’inéligibilité et 800 900 euros de dommages et intérêts à la ville de Montluçon. Il s’agit de sept emplois fictifs, trois agents municipaux travaillant au siège de la section locale du Parti communiste et quatre à la radio locale Radio Montluçon Bourbonnais.
En conséquence de son inéligibilité, Goldberg démissionne de son mandat de député en mars 2007.
Lorsqu’il est rétabli dans ses droits civiques, il se présente aux élections municipales de mars 2008, et sa liste arrive en troisième position derrière celle de l’UMP (Daniel Dugléry) et celle du socialiste Bernard Lesterlin. Il démissionne de sa fonction de conseiller municipal en mars 2008.
Il décide de quitter le Parti communiste français en mars 2010, et l’annonce est faite lors d’une conférence presse au cours de laquelle 200 « communistes unitaires » donnent leur démission. Outre Goldberg, on trouve parmi les 200, Patrick Braouezec, Jacqueline Fraysse, François Asensi, Patrick Jarry, Roger Martelli, Pierre Zarka, Lucien Sève…
Il se tourne vers les refondateurs et rejoint la Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE).
Il se marie avec en mars 1961, avec Colette Catinois, une institutrice. Il est père de deux enfants. Il divorce en 1982 et se remarie en mai 1988 à Montluçon avec Michèle Chambon.
Sources
Pierre Goldberg – Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Claude Pennetier
Pierre Goldberg - Wikipédia
Responsabilités au PCF
Membre du bureau fédéral : 1966
Membre du secrétariat fédéral : 1968 -
Mandats électifs
Maire de Montluçon : 1977 – 1998
Député de l’Allier : 1978-1981, 1988-1993, 1997-2007
Conseiller général : 1973 - 2008
Vice-président du conseil général : 1976
Conseiller régional d’Auvergne : 1977 - 1986
Publications
Pour un humanisme en partage, Limoges, Éd. SNEM, 2006,
Ah ! Je suis bien votre pareil, Limoges, Éd. SNEM, 2007.