Les Ex-PCF

Le plus grand parti de France

Jean- Michel Krivine (né à Paris le 5 août 1932, mort à Paris le 14 mai 2013), d’un père médecin et sympathisant socialiste, obtient son diplôme de médecin en 1957.

Chirurgien, 

Démissionne en 1970

Ses parents juifs russes ont fui les pogroms de l’empire tsariste. 

Jean Michel Krivine continue ses études et se spécialise en chirurgie.

Il milite un temps aux Jeunesses communistes internationalistes, lesquelles se transforment en 1949, en Mouvement révolutionnaire de la jeunesse, une organisation éphémère. Puis il milite au Rassemblement démocratique révolutionnaire, un parti fondé par Jean-Paul Sartre et David Rousset.

En 1949, il adhère au PCF et en 1950, rejoint l’Union des étudiants communistes (UEC).

Un des ses camarades de faculté, Adalbert Kapandji, également membre de l’UEC et du PCF, lui fait rencontrer Pierre Frank, le dirigeant du Parti communiste internationaliste  (PCI), avec lequel les deux étudiants en médecine ont un long entretien. Pierre Frank convainc Jean-Michel Krivine de rejoindre le PCI tout en lui demandant de demeurer au PCF afin d’influer sur la politique de ce parti (de faire de l’entrisme). Jean Michel Krivine conserve cette double appartenance durant les quatorze années, jusqu’en 1970.

En 1970, il démissionne du PCF et rejoint la Ligue communiste.

Jean-Michel Krivine effectue son service militaire en Algérie, en 1957-1958, comme médecin militaire. De retour à Paris en 1958, il milite dans les réseaux clandestins de soutien au FLN algérien. En 1962, au lendemain de l’indépendance algérienne, il part en Kabylie comme chirurgien, avec d’autres volontaires, pour intervenir en milieu hospitalier. Il devient ensuite responsable de la commission médicale de l’Association d’amitié et de solidarité franco-algérienne (AASFA). Il initie de même la commission Santé d’associations de solidarité avec le Nicaragua, où il va en 1979.

Il est membre du Comité central du PCI de 1960 à 1969, où il milite sous le pseudonyme d’Arnold. Ce parti organise la dissidence des étudiants de tendance trotskiste de l’UEC. Avec comme leader son frère, Alain Krivine. Après leur exclusion de l’UEC en 1966, ces étudiants dissidents créent la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR), organisation trotskistes liée au PCI.

En 1970, Jean Michel Krivine devient chef du service de chirurgie de l’hôpital d’Eaubonne.

Il est l’un des membres du Tribunal Russell sur la guerre du Vietnam. À ce titre, il enquête en 1967 sur les crimes de guerre au Vietnam du Nord et, clandestinement, au Sud Vietnam. En 1978, il effectue aussi une mission d’aide médicale et de contacts politiques au sein du maquis communiste en Thaïlande.

Contacté par des membres du réseau Curiel, il se rend en 1965 et 1966 à Saint-Domingue afin de prendre en charge médicalement des mutilés du soulèvement d’avril.

Parlant et traduisant le russe, il est l’auteur de nombreux articles sur l’histoire de l’URSS, des partis communistes et des trotskystes dans les revues Inprecor et Critique Communiste. Dans les Cahiers Léon Trotsky, il défend l’hypothèse d’une mort du fils de Trotsky (décédé en 1938 à la suite d’une opération de l’appendicite) comme la conséquence d’erreurs et de complications chirurgicales, et non d’une tentative d’assassinat commanditée par des agents soviétiques.

A ses obsèques était présent un représentant de l’ambassade du Vietnam.

Il est le frère aîné d’Alain Krivine et Hubert Krivine.

Il épouse en 1953 Irène Borten, une condisciple de faculté, également militante du PCF et du PCI. Ils ont deux enfants, Anne, future médecin, et Frédéric, scénariste pour le cinéma et la télévision (Un village français). Il se remarie en  en 1972, avec Jacqueline Terrioux ; ils ont un enfant, Juliette.

 

Sources

Jean Michel Krivine – Dictionnaire biographique du monde ouvrier - Daniel Couret (avec Jean-Guillaume Lanuque)

Jean Michel Krivine – Wikipédia

Jean Michel Krivine (1932-2013) : chirurgien militant et internationaliste – Pierre Rousset, Imprécor, N° 594 juin 2013

Publications

Les « grandes affaires » du Parti communiste français, sous le nom de Louis Couturier, Collection Livres rouges, Maspero, 1972,

Carnets de missions au Vietnam (1967-1987), Les Indes Savantes, 2005,

Carnets de missions dans le maquis thaïlandais (1978), Les Indes Savantes, 2011.