Les Ex-PCF

Le plus grand parti de France

 Jacques Kalisz (né à Minsk (Pologne) le 6 septembre 1926, mort à Paris le 6 mars 2002) arrive à Paris avec sa famille en 1933.

Son père est déporté en Allemagne et lui connaît la vie clandestine à Saint-Pourçain-sur-Sioule, dans le Massif Central.

Il entre à l’École des Beaux-Arts en 1945, grâce au soutien d’un oncle. Il y fréquente des ateliers prestigieux ; Guth, Wogenski, Sonrel, Hervé, Albert, Remondet, Zavaroni.

Il passe son diplôme d’architecte DPLG, en 1963.

En même temps, de 1950 à 1961, Kalisz travaille dans l’agence Genuys.

Il se lie à d’autres étudiants de l’École des Beaux-Arts : Paul Chemetov, Jean Deroche, Jean Renaudie ou Michel Steinebach qui, comme lui, vont contribuer à l’évolution de l’architecture contemporaine et aux transformations de ses pratiques techniques, économiques et sociales. Comme leurs aînés Anatole Kopp, André Lurçat, René Sarger et bien d’autres, ils étaient communistes et proches des idées du Mouvement Moderne

En 1963, Kalisz a rejoint l’Atelier d’urbanisme et d’architecture (AUA), atelier coopératif et pluridisciplinaire qui regroupe des architectes, des urbanistes, des paysagistes, des ingénieurs, des plasticiens, que Jacques Allégret a fondé peu de temps auparavant. Il y retrouve Paul Chemetov, Jean Deroche, Michel Steinebach mais aussi des personnalités comme Jean Perrotet avec qui il mènera plusieurs projets importants.

Kalisz réalise le  Centre administratif de Pantin. Fait inhabituel, Kalisz en fait le projet de son diplôme. Il conçoit le bâtiment avec un souci de la monumentalité : volume imposant par ses dimensions, long de 175 mètres, il est haut de six étages. Il est très attaché à cet édifice qu’il considère comme son œuvre phare, projet qui a par ailleurs donné à l’AUA, l’une de ses premières réalisations majeures

Il réalise une série de projets d’équipements publics ; le groupe scolaire Jean Lolive à Pantin en 1967, le stade nautique d’Aubervilliers en 1969 (tous les deux avec Jean Perrottet), la bibliothèque Elsa Triolet à Pantin en 1970, l’École d’architecture de Nanterre en 1972, le centre administratif de Saint-Quentin-en-Yvelines, la maison des syndicats à Créteil  ….

A l’occasion de ces projets, Kalisz développe dans des villes ouvrières, une approche originale de l’architecture, qui s’inscrit dans un véritable renouveau de la philosophie constructive, combinant des éléments métalliques, simples et fabriqués en série.

En 1972, il quitte l’AUA sur fonds de conflits et d’oppositions internes et installe son agence à Aubervilliers, dans l’un des immeubles qu’il a construit.

Il adhère au PCF dans la années 1950, s’en éloigne en 1970.

Il réalise de nombreux projets innovants sur le plan technologique ; la bibliothèque municipale de Choisy-le-Roi (dans laquelle des cylindres et des sphères en fonte d’aluminium et en verre s’interpénètrent savamment) ; la patinoire d’Albertville des Jeux Olympiques de 1992 (soutenue par une immense structure métallique de 120 mètres de portée) ; le stade Gabriel-Montpied à Clermont-Ferrand (dont les gradins en béton armé sont couverts d’une impressionnante ossature métallique en forme d’arc de 150 mètres de portée).

Il enseigne dès 1965, à l’École des Beaux-Arts puis à l’Unité pédagogique d’architecture.

Kalisz était membre de l’Académie d’architecture, chevalier de l’ordre national du Mérite et chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.

 

Sources

Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Jacques Kalisz – Frédéric Seitz

Honneurs

Chevalier de l’ordre national du Mérite

Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres

Membre de l’Académie d’architecture.