Les Ex-PCF

Le plus grand parti de France

Franck Chaumon (né à Luché Thouarsais (Deux-Sèvres) en 1946), fils d’un couple d’enseignants, résistants, militants communistes, fait une classe préparatoire de mathématique au lycée Chaptal, puis s’engage dans des études de médecine.

En 1973, il réussit le concours de l’internat des hôpitaux psychiatriques de la Seine. Il se forme chez les psychiatres communistes Paul Becquart, à l’hôpital de Soissy et Lucien Bonnafé, dans l’Essonne

Avec le soutien d’Henri Ey président du Syndicat des psychiatres français et de Lucien Bonnafé, il participe activement à la transformation de l’Amicale des internes en psychiatrie en Syndicat des psychiatres en formation conçu sur le modèle du Syndicat de la magistrature, et en est élu président en 1969.

Pour Chaumon, Foucault, Lacan et Althusser renouvellent la critique des systèmes de domination et participent à la critique antipsychiatrique. Spécialement, le mouvement italien de Psicatrica démocratica qui lie révolution sociale et libération du sujet.

Il fait l’expérience des Mozarts ce lieu de réalisation de l’utopie bonaféenne : un service public au cœur de la cité accessible à tous « quand quelque chose ne va pas ».

Il devient l’assistant de Bonnafé dans le secteur d’Evry et médecin-directeur du CMPP d’Athis Mons. Il entame en 1975, une analyse personnelle avec un analyste lacanien, et s’installe comme psychanalyste privé à Savigny-sur-Orge.

Chaumon s'intéresse notamment aux rapports de la psychiatrie et de la justice.

Son épouse est psychiatre auprès de Tony Lainé dans le secteur d’Etampes.

En 1973, il adhère au PCF. Intégré dès 1973, à la commission santé du parti communiste, dont Tony lainé devient le responsable en 1974, il participe activement à la réflexion et à l’élaboration des prises de position du PCF concernant « une psychiatrie différente ». Il collabore occasionnellement à la Nouvelle Critique et à France Nouvelle.

Chaumont contribue à l’élaboration du volet santé du Programme commun de gouvernement avec le texte « Prendre soin de la santé » et anime le collectif de publications des psychiatres communistes (1975).

Suite à la rupture du Programme commun de gouvernement, il quitte le PCF en 1977.

Il participe au congrès du mouvement Psychiatrie démocratique à Trieste en 1978, le mouvement anti-institutionnel italien qui se donne pour objectif la fermeture des hôpitaux psychiatriques.

Il poursuit son activité professionnelle jusqu’en 2010 en partageant son temps entre la psychiatrie publique et la pratique psychanalytique libérale, d’abord à Savigny-sur-Orge (91) puis à Paris (Vème).

Chaumon dirige la collection Pratiques de la folie chez L’Harmattan.

Il est l'un des initiateurs de la pétition « Pour la psychanalyse » en réaction à l'amendement Accoyer.

 

Sources

Psychiatrie, psychanalyse et communisme, site : bdr.parisnanterre.fr

Wikipédia – Franck Chaumon

Publications

Psychiatrie et justice, avec N. Vacher, La Documentation française, 1988,

Lacan, la loi, le sujet, la jouissance, Michalon, 2004,

Psychanalyse de la Connaissance, Post-face de Lucien Bonnafé, Eres, 2002,

Délire et construction, Eres, 2003

La chose traumatique, L’Harmattan, 2005.