Les Ex-PCF

Le plus grand parti de France

Professeur, agrégé, directeur l’HESS, spécialiste de l'histoire urbaine ; adhère au PCF vers 1951, s’en éloigne en vers 1956.

Jean Claude Perrot (né à Antony (Hauts-de-Seine) le 8 mars 1928 et mort à Paris le 10 décembre 2021), fait sa scolarité au lycée Jean-Giraudoux de Chateauroux (Indre) et où il obtient en 1946, son baccalauréat de philosophie, et aussi celui de mathématiques.

Sa mère travaille au service de l’enregistrement des hypothèques, son père est contremaître d'une fabrique de chaînes, dans la Haute-Marne.

Il est ensuite étudiant en Khâgne puis en licence d'histoire à la faculté des lettres de Poitiers et termine ses études supérieures à la Sorbonne. Pendant toute cette période, il finance ses études en travaillant comme maître d’internat à Bressuire, Poitiers puis Paris.

Il obtient l'agrégation d’histoire en 1952 et il est aussitôt nommé au lycée de Saint-Brieuc qu’il doit quitter trois semaines plus tard pour son service militaire.

À son retour de l’armée en 1953, Jean-Claude Perrot est nommé professeur au lycée Malherbe de Caen, ville où est nommée également son épouse. Ils enseignent pendant quatre ans dans cette ville et y rencontrent notamment l’historien Pierre Vidal-Naquet, nommé assistant à l’université de Caen en 1956. C’est avec lui, ainsi qu’avec un groupe d’autres enseignants de Caen, dont Jacques Ozouf et Mona Ozouf, qu’ils prennent part à la lutte contre la torture et la guerre d’Algérie. C’est dans ce contexte que le couple Perrot adhère au PCF. Après, le rapport Khrouchtchev et l’insurrection hongroise de 1956, Jean Claude Perrot et son épouse décident de ne pas reprendre leur carte. Ils se rapprochent alors du mouvement Tribune du communisme animé par Jean Poperen, exclu du PCF. Ils y retrouvent François Furet, Jacques et Mona Ozouf, Serge Mallet, François Chatelet, Olivier Revault d’Allones.

Perrot est ensuite nommé à Paris, où il enseigne au lycée Condorcet de 1957 à 1961 avant d’entrer au CNRS où il est attaché de recherches de 1961 à 1963. Il intègre peu après la Sorbonne comme assistant en 1964, et intervient également à l'Institut d’études politiques de Paris comme chargé de conférences. En 1967, Perrot, ainsi que son épouse Michelle Perrot-Roux, deviennent secrétaires de rédaction de la Revue historique.

En 1968, il est nommé maître-assistant à la Sorbonne.

Le 7 avril 1973, il présente, après dix de travail, sa thèse d’Etat, Genèse d’une ville moderne. Caen au XVIIIe siècle, soutenue à la Sorbonne, le jury étant dirigé par Pierre Vilar (successeur de Pierre Labrousse). De cette imposante thèse , Perrot publie en 1992, Une histoire intellectuelle de l’économie politique, XVIIe-XVIIIe siècles, ouvrage majeur ayant guidé les travaux de nombreux historiens français et étrangers.

En 1979, il devient Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et professeur à Paris-I.

Le 17 octobre 1953, il épouse Michelle Roux, qui a, comme lui, étudié l'histoire à la Sorbonne et suivi, en particulier, les enseignements du professeur Ernest Labrousse. Cinq ans plus tard, ils auront une fille : Anne Perrot, née à Paris le 10 juin 1958, future docteure en mathématiques et en économie et professeure des universités en économie.

 

Sources

Wikipédia - Jean Claude Perrot

La mort de Jean Claude Perrot – Le Monde, le 16/12/1921.

Publications

Une histoire intellectuelle de l’économie politique, XVIIe-XVIIIe siècles, Editions de l'EHESS, 1992.