Les Ex-PCF

Le plus grand parti de France

Raymond Casas (né le 12 janvier 1926, mort le 9 novembre 2016), d’une famille ouvrière de Blois (Loir et Cher), petit-fils d’un immigré espagnol, obtient le certificat d’études en 1941.

Ouvrier, résistant

Quitte le PCF en 1966

À 16 ans il entre à l’école de formation des apprentis de l’usine Air équipement de Blois, où il poursuit toute sa carrière après avoir obtenu deux CAP d’ajusteur et de fraiseur.

Il participe activement à la Résistance. Il adhère aux Jeunesses Communistes en 1942 et au Parti communiste en 1943.

Casas  participe à la libération de Blois et à la libération de la Bretagne, avec le corps franc Valin de la Vayssière. Il est promu sergent-chef des FFI et est décoré de la Croix de guerre.

Démobilisé en 1946, il retourne à l’usine et critique la stratégie du « produire, produire, et encore produire » prônée par Maurice Thorez.

Remarqué par Gaston Plissonnier pour son activisme syndical, on lui propose de devenir permanent du Parti, ce qu’il refuse pour rester à la base. Il se fait toutefois connaître comme un militant actif et reconnu dans la région de Blois.

Secrétaire du syndicat Air-Équipement à partir de 1953, il est membre du bureau de l’UD-CGT à partir de 1956 et secrétaire de l’union locale de Blois de 1959-1961.

Il se présente aux législatives de 1956 à Blois, sans succès.

Dans le contexte de la guerre d’Algérie, il critique le vote communiste des pouvoirs spéciaux à Guy Mollet, en 1956.

En désaccord avec le XXe congrès du PCUS, il soutient la Chine. Casas est écarté du Bureau fédéral de Loir et Cher et devient progressivement un opposant à la direction du PCF.

Lorsque survient le schisme sino-soviétique en 1962, Casas refuse la condamnation de Staline.

Il quitte le PCF vers 1966 et rejoint le mouvement marxiste-léniniste.

Il est l’un des créateurs, en 1966, du Mouvement communiste français, une organisation maoïste qui donnera naissance au PCMLF, en 1968.

Membre d'une délégation du PCMLF, il est reçu en Chine en 1966 et 1967 par Zhou Enlai.

En désaccord avec les choix de la direction centrale clandestine du PCMLF, il est exclu en février 1970.

Il tente alors, en vain, de faire vivre une nouvelle structure constituée à partir de la scission opérée au sein du PCMLF, Le Travailleur

Il cesse toute activité politique au printemps 1972.

 

Sources

Raymond Casas - Wikipédia

Raymond Casas - Dictionnaire biographique du monde ouvrier - Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier,

Publications

La Résistance en Loir-et-Cher, avec Lucien Jardel, Librairie de la Loire, 1964,

Responsabilités au PCF

Membre du bureau fédéral de Loir et Cher : 1953 - 1962

Secrétaire de la section de Blois : 1961

Honneurs

Croix de guerre 1939-1945