Les Ex-PCF

Le plus grand parti de France

 

 Les départs de 1939 à 1947 
Bevernage Emile 1947
Bourbon Marius 1946
Bourneton Charles Marcel  1941
Brachelet Victor  1939
Brout Marcel Louis  1939
Capron Marcel Albert  1939
Clamamus Gaston Gilbert   1944
Clément Albert Désiré  1942
Cochetel François  1939
Cretagne Marcel 1946
Mathilde Dardant  1942
Dewez Sulpice 1939
Déziré Georges Victor 1942
Douchement Gaston 1939
Dupilet Jean-Baptiste 1939
Fouchard Emile Marie 1939
Gitton Marcel 1941
Jardon Eugène 1940
Lormier Pierre Durand 1939
Loubradou Paul 1939
Naille Maurice 1939
Nicod René Marius 1939
Piginnier Léon Jules 1939
Pillot Armand Joseph 1939
Rigaud Charles Guillaume 1939
Saussot Gustave Antoine 1939
Valat Fernand 1939
Vassart Albert Auguste 1939
   

Rappel des grandes dates

12 mars 1938 : Annexion de l'Autriche

23 août 1939  : l'Union soviétique et l'Allemagne signent un Pacte de non-agression

1er septembre 1939 : L’Allemagne envahi la Pologne

3 septembre 1939 : Déclaration de guerre par le Royaume-Uni et la France à l'Allemagne nazie 

17 septembre 1939 : Invasion de la Pologne par les troupes soviétiques

28 septembre 1939 : L'URSS et l'Allemagne signent un Traité de frontières et d'amitié qui organise le partage de la Pologne entre les deux alliés et fonde sur cette double annexion territoriale "le développement et le progrès des relations amicales entre leurs peuples".

3 octobre 1939 : La guerre éclate

6 octobre 1939 : Hitler demande à la France et à l'Angleterre de reconnaître comme un fait accompli le partage de la Pologne entre l'URSS et l'Allemagne.

 

La dissidence face à l’entrée en guerre

25 août 1939  : le groupe parlementaire communiste approuve le Pacte germano-soviétique

26 août 1939 : Le ministre de l'Intérieur Albert Sarraut suspend par arrêté L’Himanité en vertu du décret-loi du 24 août 1939 qui autorise la suspension de "tout journal ou écrit périodique ou non dont la publication est de nature à nuire à la défense nationale". La suspension de l'Humanité est promulguée au motif du soutien du quotidien communiste au Pacte germano-soviétique.

26 août 1939 : Gustave Saussot et Paul Loubradou, remettent leur lettre démission à Jacques Duclos, secrétaire général du groupe communiste.

29 août 1939 : Communiqué de presse du groupe parlementaire communiste dans lequel on peut lire : «Le Groupe a flétri unanimement l’attitude de Saussot et de Loubradou»

17 septembre 1939 : Jules Fourrier rompt avec le PCF à la suite de l'invasion de la Pologne par les armées soviétiques

26 septembre 1939 : Le Gouvernement Daladier dissout par décret [ 1 ] le Parti communiste français en raison de son soutien au Pacte germano-soviétique, de son approbation de l'entrée des troupes soviétiques en Pologne le 17 septembre 1939 et enfin de l'adoption le 20 septembre 1939 par son Comité central d'une résolution intitulée "Il faut faire la Paix".

28 septembre 1939 : Création du groupe parlementaire devant remplacer le Groupe communiste, frappé d’interdit, le Groupe Ouvrier et paysan français (GOPF). Concrètement, chaque député communiste doit remplir un bulletin d'adhésion au nouveau groupe parlementaire.

29 septembre 1939 : le JO annonce la création du GOPF. 43 députés sont inscrits. Arthur Ramette et Florimond Bonte en sont respectivement président et secrétaire général.

29 septembre 1939 : Première défection  sur la liste publiée au J.O. : Marcel Brout.

2 octobre 1939 : Remise d’une lettre du GOPF au président Herriot, lui demandant une délibération du Parlement sur "les propositions de paix qui vont être faites à la France" grâce "aux initiatives diplomatiques de l'URSS". La position du GOPF au cours du débat parlementaire est annoncée : il défendra la conclusion d'une "paix juste, loyale et durable" en soulignant qu'il sera possible de "l'obtenir rapidement" grâce au soutien de "l'Union soviétique".

4 et 6 octobre 1939 : En désaccord avec le contenu cette lettre, les députés Gilbert Declercq, René Nicod et Lucien Raux rompent avec le Parti communiste sous la forme de déclarations formelles et non d'une lettre de démission puisque aucun de ces trois députés n'est membre du GOPF.

8 décembre 1939 : JO : annonce de la formation du groupe Union populaire française (UPF), avec cinq anciens parlementaires du PCF : René Nicod, président du groupe, Marcel Capron, secrétaire du groupe, Paul Loubradou, Marcel Brout, et Jules Fourrier.

D’autres anciens députés communistes rejoignent l’UPF : Saussot le 9 décembre 1939, Valat le 31 décembre 1939, Declercq : le 17 janvier 1940 ; Raux le 19 janvier 1940 ; Jardon le 9 février 1940 ; Dewez, Fouchard, Pillot le 17 février 1940.

20 janvier 1940 : A la suite du refus de plusieurs députés communistes permissionnaires de s'associer à l’Hommage aux armées, rendu le 9 janvier, promulgation de la loi prononçant la déchéance de tous les élus communistes qui n'ont pas publiquement rompu avec le PCF à la date du 9 janvier 1940. Tout membre d'une assemblée élective qui fait partie du PCF visée par le décret du 26 septembre 1939, portant dissolution des organisations communistes, est déchu de plein droit de son mandat,

20 février 1940 : Chambre vote une résolution constatant la déchéance de 60 députés communistes. La Chambre n'a pas validé la déchéance de 7 députés communistes du groupe UPF  estimant qu'ils avaient rompu dans les conditions prévues par loi du 20 janvier 1940.

20 mars au 2 avril 1940 : Procès des 44 députés du GOPF devant le 3eme Tribunal militaire de Paris : condamnation à 5 ans de prison ferme ; 4 ans de prison avec sursis ; 5 ans de privation de leurs droits civiques.

10 juillet 1940  : A Vichy, vote à l’Assemblée des pleins pouvoirs à Pétain

Les anciens parlementaires communistes, membres de l’UPF, votent comme suit :

- Declercq, Dewez, Fourrier, Capron, Raux, Pillot et Valat votent en faveur de la modification constitutionnelle.

- Fouchard, Jardon et Nicod votent contre cette modification constitutionnelle et font ainsi partie des 80 parlementaires qui votent contre l'attribution des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain.

- les députés Brout, embarqué sur le Massilia, Loubradou et Saussot ne participent pas au vote.

21 février 1941 : Création du POPF par les parlementaires de l’UPF. Sur les 26 parlementaires ayant rompu avec le PCF au moment du pacte germano-soviétique, 16 rejoindront le POPF.

 

Le PCF et les dissidents pendant la guerre

Après les exclusions des 1939-1940, en septembre 1941, quelques mois après l'invasion de l'Union soviétique par l'Allemagne et son entrée dans la clandestinité, le PCF crée le Groupe Valmy (ou Détachement Valmy), chargé d'élaborer des actions de résistance contre les troupes d'occupation à Paris. Ce groupe intervient aussi, à la demande du PCF, pour éliminer d’anciens communistes qui collaborent avec Vichy ou qui mettent en danger l’organisation clandestine du Parti. C’est en référence aux patriotes de 1792, que le PCF choisit le nom de Valmy.
Le Groupe Valmy est dirigé directement par Jacques Duclos. Son principal animateur est Marius Bourbon. A ses côtés : André Jacquot (Adjoint) ; Fosco Focardi (Adjoint) ; Marcel Cretagne ; Lucien Magnan ; Louis Tillet.

Parmi les exécutions d'anciens communistes passés à la collaboration ou de personnalités considérées comme «traîtres au parti» : Marcel Gitton, député, fondateur du POPF (5 septembre 1941) ; Fernand Soupé, ancien maire communiste de Montreuil et militant du PPF, gravement blessé (décembre 1941) ; Georges Déziré, accusé par erreur d'être responsable de dénonciations de résistants (17 mars 1942) ; Mathilde Dardant, agent de liaison de Benoît Frachon, exécutée sans raison connue (6 octobre 1942) ; Albert Clément, ancien rédacteur en chef de la Vie ouvrière devenu cadre du PPF (2 juin 1942) ; Jean Marie Clamamus, sénateur, connaît trois attentats organisés par le Groupe Valmy (28 avril 1942 (son fils est blessé), 17 avril 1943, 20 mai 1943) et deux attentas organisés par les FTP (12 et 26 août 1944 au cours duquel son fils Gaston trouve la mort sous une rafale de mitraillette). 

Le Groupe Valmy est démantelé en octobre 1942, par la police de Vichy.

Après la Libération, le PCF désavoue officiellement l'action du groupe Valmy et plusieurs exclusions ou sanctions ou suspensions, sont prononcées. Cretagne et Bervernage sont exclus. 

En 1949, Marcel Servin revient sur l'exécution de Mathilde Dardant, et rend un rapport interne sévère vis-à-vis de Jacques Duclos ; ce rapport n'aura cependant pas de suites.